Ces onze bons joueurs sans contrat
Découvrez notre équipe type de joueurs sans contrat, ou libres de tout transfert. Une chose est certaine : il y a du beau monde.
- Publié le 23-07-2014 à 21h50
- Mis à jour le 23-07-2014 à 23h32
Ci-dessous, vous pouvez découvrir notre équipe type de joueurs sans contrat, ou libres de tout transfert comme le Montois Grégory Lorenzi, à qui nous aurions pu joindre les services des Daan Van Gijseghem, Jérémy Sapina, Flavien Le Postollec ou Prince Nyoni, encore sous contrat à l’Avenue du Tir mais priés de trouver un nouvel employeur suite à la relégation. Une chose est certaine : il y a du beau monde.
Vers une fin de carrière pour Chatelle
Dimanche, le Bruxellois sera sur la pelouse du Parc Astrid. Ou, plutôt, au bord du terrain Thomas Chatelle n’atteindra pas la barre des 300 matches en division 1, lui qui totalise… 294 présences. S’il ne l’annoncera officiellement qu’après le week-end de reprise qui s’annonce, sa décision est prise : il va raccrocher les crampons. Cela signifie que sa brillante carrière, qui l’a mené de La Gantoise à Mons en passant par Malines, Anderlecht, Genk, Saint-Trond et le NEC Nimègue six mois durant, se sera terminée sur une fausse note : la relégation de Mons, la seconde de sa carrière après celle de Saint-Trond où il n’avait toutefois séjourné que durant les derniers mois de la saison.
Arrêter à 33 ans ne faisait pas partie de son plan de carrière. Il y a quelques semaines, Thomas nous confiait encore ceci : "Quand tu sens que la vitesse n’est plus présente et que tu ne possèdes plus le coup de rein nécessaire pour effacer un adversaire, tu te poses des questions sur ton avenir. Ce n’est pas encore mon cas. Physiquement et mentalement, je réponds toujours présent et le désir de jouer m’habite toujours. Je n’ai rien perdu de mon mordant. Mon avenir dépendra aussi d’autres personnes. Il faudra voir si on me trouve encore utile. Ce dont je suis certain, c’est que je possède encore le niveau de la D1."
Sauf retournement de situation, on ne lui donnera pas l’occasion de le démontrer. Alors que le mercato n’en est encore qu’à ses balbutiements, le Bruxellois n’a pas trouvé chaussure à son pied, lui qui avait pratiquement fait une croix sur une aventure à l’étranger pour d’évidentes raisons familiales. Et alors qu’il nous avait soufflé, en fin de saison, que goûter à la D2 ne faisait pas partie de ses priorités, il se dit qu’il aurait pu se laisser convaincre par Yannick Ferrera. Saint-Trond et la politique locale en décidèrent autrement…
Joint hier, le principal intéressé n’a pas souhaité commenter la rumeur : "Il me reste quelques jours de vacances en famille, lors desquels je préfère ne pas parler foot. Rappelez-moi lundi."
Si le championnat de D1 reprendra sans lui, comme ce fut d’ailleurs déjà le cas lors de la saison 2012-13, avant qu’Enzo Scifo ne lui tende une main en octobre, l’ancien ailier d’Anderlecht ne ratera pas une miette de la première journée. Désormais plus libre que jamais, il a accepté d’accentuer sa présence sur Belgacom TV, où il officiait jusqu’ici en tant que consultant lors des soirées de Ligue des Champions. À partir de ce week-end, il sera à nouveau sur les terrains de Pro League, mais de l’autre côté de la ligne de touche.
Ses grands débuts, il les réalisera dans un Parc Astrid qu’il connaît comme sa poche, en tant que consultant au bord du terrain. C’est ce qui s’appelle une transition en douceur…
Enormément de coaches libres
Cedomir Janevski, aujourd’hui libre, dit ne pas regretter d’avoir abandonné la sélection macédonienne pour Mons
Dire qu’il y a plus d’entraîneurs que de joueurs sur le marché serait travestir la vérité. En revanche, les coachs sans club sont bien plus nombreux que le nombre de pensionnaires en division 1. Enzo Scifo, John van den Brom, Glen De Boeck, Jacky Mathijssen, Stéphane Demol et Harm Van Veldhoven, pour ne citer qu’eux, vont regarder le train de la Pro League partir sans eux.
Cédomir Janevski, qui n’a pu éviter la relégation à Mons la saison dernière, est dans le même cas. "Il y a un mois, j’ai été en contact avec un club d’Arabie Saoudite", avoue-t-il. "À l’époque, il était trop tôt pour que je m’engage. J’espérais, je l’avoue, retrouver quelque chose en Belgique dans la mesure où j’avais quitté la sélection macédonienne pour me rapprocher de ma famille, ici à Bruges. Courtrai tenait la corde mais a finalement opté pour quelqu’un d’autre. C’est le football."
Calme d’apparence mais très nerveux intérieurement, l’ancien adjoint de Trond Sollied reconnaît être impatient de trouver chaussure à son pied. En tant que coach principal ou adjoint. "À la maison, je trouve le temps long", sourit-il. "Difficile de vous dire combien de temps je peux tenir. De toute manière, je n’ai pas les cartes en mains."
S’il n’avait pas quitté sa sélection nationale pour le projet boiteux de Mons, il serait sans doute encore en place. "Lorsque Mons m’a contacté, je me suis décidé en une journée. Les dirigeants me voulaient vraiment. Si j’ai un regret, c’est que l’équipe n’ait pas pris plus de points à mon arrivée. Car sur le second tour, avec dix-neuf points, notre moyenne fut bonne."
Les Diables Rouges au chômage
Depuis deux ans, Players4contract accompagne les joueurs en fin de contrat
Durablement implanté en France et dans d’autres pays, l’encadrement des joueurs en difficulté n’existait pratiquement pas en Belgique. Depuis 2012, Sporta, le syndicat des footballeurs, a pris le taureau par les cornes. En collaboration avec l’Union belge et la FIFPro, la fédération internationale des footballeurs professionnels, une équipe baptisée Players4contract mais aussi appelée les Diables Rouges sans contrat a été mise sur pied.
Dirigée par Freddy Herman, elle accueille des joueurs en difficulté contractuelle. “Le stage dure environ un mois” , explique Sébastien Stassin, un agent de joueurs mandaté pour aiguiller les joueurs vers un organisme encore trop peu connu. Cette année, des pros comme Naim Aarab, Miguel Dachelet, Marcel Mbayo, Damir Mirvic, François Kompany, Mama Dissa ou Joachim Mununga ont profité de l’aubaine pour rester en condition.
Après plusieurs amicaux , dont un remporté 6 à 0 face à Dender, la troupe s’est produite lors d’un tournoi aux Pays-Bas, qui rassemblait d’autres nations. La France, notamment, qui alignait quelques têtes bien connues : Bernard Mendy (ex-PSG), Cédric Collet (ex-Mons et Standard) ainsi que David Fleurival (ex-Mons).
À l’heure où la parenthèse Players4contract va se refermer, plusieurs joueurs ont ou sont sur le point de trouver un nouveau refuge, à commencer par l’ex-Roularien et Ostendais Mama Dissa (Izegem). Andrea Fillecia (ex-Feyenoord et La Louvière) s’est, quant à lui, envolé ce mardi pour l’Afrique du Sud où l’attend un essai avec la formation de Free State Stars, basée à Phuthaditjhaba et entraînée par Tom Saintfield, le plus aventurier des entraîneurs belges.
De Leye à Van Buyten, il reste des bonnes affaires
Beaucoup de joueurs au chômage ne devraient pas s’y éterniser.
Ci-dessous, vous pouvez découvrir notre équipe type de joueurs sans contrat, ou libres de tout transfert comme le Montois Grégory Lorenzi, à qui nous aurions pu joindre les services des Daan Van Gijseghem, Jérémy Sapina, Flavien Le Postollec ou Prince Nyoni, encore sous contrat à l’Avenue du Tir mais priés de trouver un nouvel employeur suite à la relégation. Une chose est certaine : il y a du beau monde.
Dans les buts, Logan Bailly est incontournable. En fin de contrat à OHL, l’ancien portier de Genk a tenté sa chance du côté de Bastia mais sans succès. La défense présente la particularité de crouler sous les propositions. À commencer par Daniel Van Buyten, qui pourrait choisir de ranger les crampons (voir par ailleurs), mais aussi Kanu, qui a rompu son contrat au Standard en utilisant la loi de 78. À leurs côtés, on retrouve cette vieille connaissance de Naim Aarab, l’ex- Carolo qui n’a pas fait de vieux os à Saint-Trond. L’ex-Genkois Eric Matoukou (Dnipro) aurait aussi pu postuler pour une place dans l’équipe...
Au milieu du jeu, la charnière centrale ne manque pas d’expérience. Tant dans le chef de Faris Haroun (actuellement à l’essai à Blackpool), qui n’a encore que 28 ans, que dans celui de Karel Geraerts, qui traîne comme un boulet ses 31 piges et la relégation de Louvain. À peine lié au White Star, Wilfried Dalmat est écarté de notre équipe, au contraire d’un Ronald Vargas qui devrait toutefois s’engager à Balikesirspor, en Turquie.
C’est toutefois la ligne d’attaque de cette formation pas comme les autres qui flashe le plus. Si Tchite devrait rebondir dans un pays exotique, le fait que Mbaye Leye soit toujours sans rien laisse perplexe. “Il privilégie l’étranger” , nous dit un agent au propos de l’ancien attaquant de Zulte qui, à 31 ans, rendra encore de fiers services à son employeur.