Père croque-mort, supporter du PSG et une ferme à la maison : le portrait décalé de Thibaut Pinot
Piégé lundi par un coup de bordure qui l’a fait rétrograder de la 3e à la 11e place du général, le coureur de chez Groupama-FDJ est un vrai personnage. Portrait décalé d’un coureur atypique (29 ans) qui n’aime rien de plus que le calme de ses Vosges natales.
- Publié le 16-07-2019 à 15h05
- Mis à jour le 16-07-2019 à 15h06
Piégé lundi par un coup de bordure qui l’a fait rétrograder de la 3e à la 11e place du général, le coureur de chez Groupama-FDJ est un vrai personnage. Portrait décalé d’un coureur atypique (29 ans) qui n’aime rien de plus que le calme de ses Vosges natales.Football : il est supporter du Paris Saint-Germain
Grand fan du Paris Saint-Germain, Thibaut Pinot est un habitué du Parc des Princes lors de la période hivernale. Celui qui dit s’identifier "davantage à Edinson Cavani qu’à Neymar" enfile alors un maillot du club de la capitale floqué à son nom pour aller goûter à une ambiance qu’il adore. Le Franc-Comtois n’aime pas le foot que devant la télévision ou son ordinateur (lorsqu’il est en déplacement en course à l’étranger, il parvient toujours à se débrouiller pour suivre les rencontres du PSG via un streaming) puisqu’il enfile également les crampons lors de sa coupure de fin de saison. Il a ainsi créé une équipe avec d’autres cyclistes et amis rencontrés dans son club formateur du CC Etpues comme Arthur Vichot (aujourd’hui chez Vital Concept). Amoureux de l’attaque sur le vélo, Pinot l’est aussi balle au pied puisqu’il évolue toujours au poste d’avant-centre. Avec une certaine réussite vu le surnom que lui ont donné ses partenaires : la pépite !
Famille : son papa est maire de son village et croque-mort
Jeudi, lors de la sixième étape qui arrivait au sommet de la Planche des Belles Filles, Thibaut Pinot a traversé son village de Mélisey, situé à une quinzaine de kilomètres de la difficulté vosgienne. L’occasion pour tous ses supporters de faire la fête au champion du cru, en dépit de la réticence du maire Régis… Pinot, le papa du coureur de la formation Groupama-FDJ. “Ma position n’est pas facile”, racontait-il au journal L’Équipe la semaine dernière. “En tant que maire et président de la communauté de communes, certains pourraient dire que je profite de la situation. Surtout qu’on est à sept mois des prochaines élections…”
Son adjoint détaillait même que papa Pinot “ne voulait rien faire car c’était Thibaut. On lui a alors expliqué que ce n’était pas parce que c’était son fils qu’il devait agir de la sorte et que si un autre coureur du village avait fait le Tour, on lui aurait fait la fête. On a donc ressorti une banderole que l’on avait réalisée en 2012, lors de la première arrivée d’étape du Tour de France au sommet de la Planche des Belles Filles.”
Ancien ouvrier, Régis Pinot gère depuis plusieurs années une entreprise de pompes funèbres. “Lors de certains enterrements, les gens viennent me trouver pour savoir ce que Thibaut ambitionne sur ce Tour de France…”
Passion : il s’est acheté un étang avec une de ses premières primes
Allergique aux grandes agglomérations, Thibaut Pinot aime se retrouver seul au bord de son lac. Une belle et vaste propriété que le coureur a achetée avec l’une de ses premières primes de course et où il va pêcher dès qu’un créneau le lui permet dans son agenda. Au retour d’une longue sortie d’entraînement, le coureur de chez Groupama-FDJ empoigne alors sa canne à pêche pour aller titiller des poissons qu’il met toujours un point d’honneur à relâcher après la prise. Des moments qu’il aime aussi partager avec certains de ses amis.
Animaux : chèvres, ânes et vaches : une ferme à la maison
Aux abords de la maison qu’il a fait construire au pied du massif des Vosges, Thibaut Pinot a clôturé de grandes prairies pour que ses animaux puissent y profiter de l’espace. Chèvres, ânes miniatures et vaches : le vainqueur du dernier Tour de Lombardie possède une petite ferme autour de son domicile. Chaque matin, il prend soin de nourrir tout ce petit monde avant de prendre la route de l’entraînement et lorsqu’il n’est pas chez lui, comme durant tout ce mois de juillet, le coureur de chez Groupama-FDJ confie cette mission à son père Régis. Il y a quelques années, son ami Arthur Vichot avait cru faire plaisir à Pinot en lui offrant… un lama ! L’animal ne s’est malheureusement jamais acclimaté à son nouvel environnement et le troisième du Tour 2014 a été contraint de s’en séparer après deux journées seulement. Quand on lui demande pourquoi il aime à ce point les animaux, Pinot répond souvent dans un sourire que c’est peut-être parce qu’il en est un lui-même…