Quatre sprints, quatre vainqueurs différents !
Chaque arrivée au sprint est très serrée depuis le début de ce Tour de France.
- Publié le 12-07-2019 à 19h31
- Mis à jour le 12-07-2019 à 19h32
Chaque arrivée au sprint est très serrée depuis le début de ce Tour de France.
Sur ce début de Tour de France 2019, quatre des sept premières étapes se sont jouées au sprint. Et à chaque fois, c’est un coureur différent qui s’est imposé. Mike Teunissen avait tout d’abord créé la surprise en s’imposant lors de la première étape à Bruxelles. Elia Viviani avait ensuite pris sa revanche à Nancy, Peter Sagan s’imposant le lendemain à Colmar devant un peloton réduit. Et ce vendredi, c’est Dylan Groenewegen qui a pu lever les bras à Chalon-sur-Saône après un gros travail de Wout Van Aert dans les derniers kilomètres. En plus de cela, Caleb Ewan, déjà deux fois 3e et une fois 2e d’étape ainsi qu’Alexander Kristoff, 2e à Nancy, ne sont pas passés loin de la victoire cette semaine.
On constate donc que cette année, le niveau des sprinteurs sur le Tour de France est tellement homogène qu’aucun d’entre eux ne parvient à prendre le dessus sur les autres. Un niveau homogène sur le Tour de France, on ne voit pas cela chaque année. L’an dernier, après les six premiers sprints, Fernando Gaviria, Peter Sagan et Dylan Groenewegen avaient chacun remporté deux succès. Mais avant cela, les années précédentes, un sprinteur s’était révélé être à chaque fois une jambe au-dessus des autres. En 2017, Marcel Kittel était imbattable dans les sprints massifs et avait remporté cinq succès avant d’être contraint à l’abandon à cause d’une chute dans la dernière semaine. L’année précédente, Mark Cavendish s’imposait à quatre reprises tout comme André Greipel en 2015 et Marcel Kittel en 2013 et 2014.
Des trains bien en place
Et si pour l’instant, la différence entre la victoire et les places d’honneur ne serait pas simplement la force des trains des équipes de sprinteurs ? Elia Viviani, Dylan Groenewegen et Peter Sagan possèdent tous les trois un train hyper performant et bien en place. Chaque coureur connait son rôle et sa position dans le train et sait exactement quand il faut accélérer, se repositionner, sauter dans un trou, etc. C’est ce qui fait probablement défaut actuellement aux autres sprinteurs qui se retrouvent souvent seuls dans les derniers kilomètres.
Caleb Ewan, le leader de Lotto Soudal, bien que soutenu par l’ensemble de son équipe s’est déjà retrouvé bloqué derrière ses adversaires à deux reprises. Cela lui a certainement coûté la victoire lors de la première étape à Bruxelles lors de laquelle il est enfermé à 150 mètres de la ligne alors qu’il semblait le plus véloce. De son côté, Alexander Kristoff, malgré le gros travail de Jasper Philipsen, magnifique cinquième ce vendredi à Chalon-sur-Saône, ne jouit pas d’une équipe assez forte pour pouvoir rivaliser avec les machines bien huilées que constituent les trains de Deceuninck Quick Step et Jumbo-Visma. Mais même pour ces deux équipes, la moindre petite erreur se paye cash, comme Groenewegen a pu le constater à Nancy.
Cela démontre une nouvelle fois l’homogénéité entre tous ces sprinteurs qui doivent absolument rouler à la perfection mais également profiter d’un petit brin de chance pour pouvoir s’imposer cette année sur le Tour de France. Et qui sait, peut-être que lors de leur prochaine occasion à Albi, ce lundi, ce sera encore un sprinteur différent qui pourra lever les bras.