Tour de France 2019: Les grimpeurs devront s’armer de patience
La Grande Boucle 2019 attendra la douzième étape avant d'entrer en haute montagne. Analyse d'un parcours alléchant sur papier qui pourrait toutefois donner lieu à un tranquille défilé jusqu'aux Pyrénées.
- Publié le 25-10-2018 à 13h37
- Mis à jour le 25-10-2018 à 17h39
La Grande Boucle 2019 attendra la douzième étape avant d'entrer en haute montagne. Analyse d'un parcours alléchant sur papier qui pourrait toutefois donner lieu à un tranquille défilé jusqu'aux Pyrénées.
Depuis Paris, Christian Prudhomme, le directeur de l’épreuve a présenté le parcours de la 106e édition du Tour de France. La Grande Boucle, qui s’élancera de Bruxelles, s’annonce équilibrée. Et sans aucun doute beaucoup plus conventionnelle que l’édition 2018.
Les coureurs du Tour de France 2019 n’auront en effet pas à affronter les pavés du nord, la piste en cailloux du Plateau des Glières ou une étape de 65 kilomètres. Christian Prudhomme et son équipe ont tout de même cherché à dynamiser la course en plaçant moins de cols hors-catégorie et plus de cols de deuxième catégorie ou "il est plus difficile de contrôler la course." Alors que certaines étapes vallonnées, comme celle reliant Macon à Saint-Etienne, pourraient favoriser les attaquants.
La part des contre-la-montre est encore réduite à sa portion congrue, comme les années précédentes. Avec deux étapes chronométrées de 27 kilomètres, dont l’une par équipes, le Tour de France 2019 n’offre pas un parcours favorisant les rouleurs de la trempe de Tom Dumoulin. Le Néerlandais a déjà fait savoir que la Grande Boucle serait son objectif prioritaire en 2019. Le parcours dévoilé aujourd’hui lui fera-t-il changer d’avis ?
Les coureurs du Tour de France 2019 vont attendre la 12e étape avant d’aborder la haute montagne, entre Toulouse et Bagnères-de-Bigorre. Même si les grimpeurs vont pouvoir s’exprimer dès l’arrivée au sommet de la 6e étape à la Planche des Belles Filles. Cette longue attente, caractéristique de la Grande Boucle, devrait encore favoriser les coureurs complets tels que Chris Froome au détriment des purs grimpeurs. En effet, Nairo Quintana et consorts, seront sans doute déjà bien émoussés au moment de tenter de faire sauter le verrou Sky dans les Pyrénées. Les grimpeurs pourraient d'ailleurs, comme à l'accoutumée, attendre la dernière semaine et un infernal triptyque alpin avant de se découvrir.
Le tracé déconcertant de 2018 n’avait pas permis de mettre à mal la domination de l’armada Sky. Le retour à un parcours plus traditionnel favorisera-t-il encore plus les ambitions de l'équipe britannique? Réponse en juillet prochain.