Le patron du Tour déplore l'intervention des agriculteurs: "Le métier de cycliste est très dangereux, il ne faut pas rajouter du danger"
La 16e étape du Tour de France a été neutralisée mardi midi peu après le départ en raison d'une manifestation sur le bord de la route.
- Publié le 24-07-2018 à 12h25
- Mis à jour le 24-07-2018 à 17h51
La 16e étape du Tour de France a été neutralisée mardi midi peu après le départ en raison d'une manifestation sur le bord de la route.
Des ballots de paille avaient été mis sur la route, réduisant la largeur de la chaussée. Des coureurs ont eu les yeux touchés par des gaz lacrymogènes. L'incident s'est produit à 189 km de l'arrivée, après 28 kilomètres de course en environ.
Selon les organisateurs, les jets de gaz proviennent de la police qui est intervenue à la suite d'une manifestation d'agriculteurs en colère, qui entendaient protester contre la baisse de certaines aides financières.
Des bottes de paille étaient visibles sur la route et les forces de l'ordre, intervenues pour les dégager, ont eu recours à des gaz lacrymogènes pour éloigner les manifestants, incommodant plusieurs coureurs.
Le directeur de course a fait arrêter le peloton un kilomètre plus loin pour permettre aux coureurs touchés de se soigner pour dissiper les effets des gaz lacrymogènes. Vingt minutes plus tard, le peloton se remettait en route pour un départ fictif. Quatre kilomètres plus loin, Christian Prudhomme redonnait un départ réel, libérant les coureurs, au KM 33.
La 16e étape du Tour de France, qui aborde les Pyrénées, relie Carcassonne à Bagnères-de-Luchon sur 218km. Le peloton compte 148 coureurs. L'Australien Damien Howson (Mitchelton-Scott) n'est pas reparti, souffrant d'une petite fracture à la main droite.
Christian Prudhomme réagit à ces incidents: "Il ne faut pas rajouter des dangers aux coureurs"
"Des gens voulaient bloquer la route, mais on a pu passer grâce à l'intervention des forces de police sauf que du gaz lacrymogène s'est répandu et a fait pleurer l'ensemble des coureurs du peloton. Ce qui nous a forcés à arrêter la course. Le peloton était incroyable calme. Le métier de cycliste est très dangereux, on l'a encore vu avec la chute de Gilbert qui nous a fait une peur bleue. Il ne faut pas rajouter des dangers aux coureurs. Il faut leur laisser la route libre, peu importe la cause qu'on défend. Il faut les respecter les coureurs, du premier au dernier et leur laisser leur terrain d'expression."