Un sprint chaotique sur le Giro: "Je suis simplement heureux d'être encore en vie"
Le colosse italien s’est imposé au sprint à quelques dizaines de kilomètres de l’arrivée du premier monument du printemps.
- Publié le 07-05-2024 à 19h01
Capo Mele. Ce nom sent bon l’arrivée du printemps et du premier monument de la saison. Cette courte montée est aussi le premier capi du final de Milan-Sanremo. Et elle était la dernière difficulté de la quatrième étape du Giro, juste avant l’arrivée tracée à Andora. La victoire est revenue à Jonathan Milan… près de Sanremo. Où le colosse de Lidl-Trek rêve de s’imposer un jour. Ce mardi, il a eu le dernier mot dans un sprint chaotique, rendu compliqué par la descente du Capo Mele juste avant l’emballage final.
Ce qui n’a pas plu aux sprinters. Plusieurs s’en sont plaints, comme Phil Bauhaus, troisième, ne trouvant pas cela judicieux d’ajouter du danger. Tadej Pogacar avait certainement reconnu le final, car, contrairement à ces derniers jours, il est resté bien calme au peloton et n’a rien tenté dans la montée du Capo Mele. “Cela aurait été trop dangereux, a-t-il évoqué. “Je n’ai pas pris de risque : une fois au sommet, je me suis contenté de regarder de loin le chaos devant moi.”
Un chaos heureusement sans chute, alors que le début de journée avait été marqué par les gamelles, sous la pluie, dont les deux de Biniam Girmay qui ont précipité l’abandon du coureur érythréen. “Mais c’était quand même super dangereux, souffle Tim Merlier, le vainqueur de l’étape de lundi. “Je n’ai pas gagné, mais j’ai envie de dire que je suis simplement content d’être encore en vie… Deux coureurs étaient épaule contre épaule juste devant moi. Pour le même prix, je me retrouvais de l’autre côté des barrières… Ensuite, j’ai su remonter à l’avant.”
Cian Uijtdebroeks a pris une seconde de bonification
Avant de fournir un gros effort pour remonter quasiment dans le sillage d’Olav Kooij et de Jonathan Milan. Mais, seul dans le vent, il a dû se rasseoir alors que l’Italien s’envolait vers un nouveau jour de gloire.
”Gagner sur le Giro représente beaucoup pour moi, raconte, radieux, celui qui avait déjà remporté une étape l’an passé. D’autant plus avec le solide plateau de sprinters sur cette édition. Je prends le maillot de leader du classement par points (il l’avait remporté en 2023), mais c’est encore trop tôt de penser à le garder jusqu’au bout, car il y a de nombreux rivaux : Merlier, Groves, Bauhaus, Ewan…”
De son côté, Cian Uijtdebroeks a conservé son maillot blanc de meilleur jeune. Et il l’a conforté en grappillant une seconde de bonifications dans un sprint intermédiaire, glanant une place au classement général. Ce mercredi, place à la cinquième étape planifiée entre Gênes et Lucca, la ville de naissance d’un certain Mario Cipollini : elle ne peut se terminer qu’au sprint !