Mathieu Van der Poel: "Le titre couronnerait ma plus belle saison"
Mathieu Van der Poel est le grandissime favori d’un Mondial qui lui échappe depuis 2015.
- Publié le 03-02-2019 à 09h52
- Mis à jour le 03-02-2019 à 10h02
Mathieu Van der Poel est le grandissime favori d’un Mondial qui lui échappe depuis 2015. Depuis un an et le championnat du Monde de Valkenburg où, dominé par Wout Van Aert, et même par Michael Vanthourenhout, il avait dû se contenter de la médaille de bronze, Mathieu Van der Poel est devenu quasi imbattable. Le Néerlandais a couru trente-trois courses, cinq en fin de saison dernière et vingt-huit cet hiver. Il en a gagné trente et une, dont les vingt dernières.
Depuis le 1er novembre et sa déroute au Koppenberg (21e), le Néerlandais est invaincu. C’est donc tout normalement que le n°1 mondial se présente comme le grandissime favori du Mondial 2019 malgré un solide bloc belge, emmené par le duo Wout Van Aert - Toon Aerts, lui-même soutenu par Michael Vanthourenhout - Laurens Sweeck.
Quatre ans après être devenu à Tabor le plus jeune champion du Monde de l’histoire, après un solo de près d’une heure, Van der Poel a toutes les chances de retrouver le maillot arc-en-ciel. Même le parcours de Bogense, au Danemark, semble jouer dans les cartes du double champion d’Europe. Le tracé n’a rien à voir par exemple avec le bourbier très vallonné de Valkenburg, il y a un an.
Le circuit scandinave est taillé à la mesure de ses énormes qualités techniques. Même si, à cause d’une météo fluctuante, le sol peut changer au fil des jours et des courses, le parcours de Bogense est super-roulant mais plus ou moins glissant. Dépourvu de difficultés majeures, il présente cependant plusieurs tronçons piégeux. Chaque faute, dérapage ou ennuis mécaniques s’y paie au comptant.
"Le sol est plus dur que ce à quoi je m’attendais", disait le Néerlandais après sa reconnaissance. "Il va sans doute dégeler un peu, mais il sera très rapide de toute façon. C’est ce que j’aime, je peux faire parler ma puissance et ma technique."
Mathieu Van der Poel est aussi certain d’avoir préparé de la meilleure manière possible ce rendez-vous arc-en-ciel.
"Il y a un an, j’étais moins fort, j’ai bien fait de faire l’impasse sur la Coupe du Monde à Pontchâteau, il y a deux semaines, je me sens plus frais", dit le quintuple champion des Pays-Bas. "Devenir champion du monde couronnerait la plus belle saison de ma carrière. Ce serait plus logique de désigner le champion du monde sur la régularité, comme en moto-cross ou en F1, mais c’est ce qui fait le charme d’un Mondial, disputé sur une course où tout peut arriver. C’est le cyclo-cross le plus important de la saison et si je pouvais choisir entre gagner ce Mondial ou le Tour des Flandres, je prendrais le premier. Et je préfère gagner toutes les courses de la saison sans être champion que le devenir en enlevant quatre courses (NdlR : comme Van Aert cet hiver). Mais si je suis ce dimanche comme lors de chaque course de l’hiver, cela devrait bien se passer."
Derrière l’ogre Van der Poel, Aerts et Van Aert semblent promis au podium.
"Van der Poel dispose des plus grandes chances", dit le champion de Belgique, récent vainqueur de la Coupe du Monde. "Mathieu est plus fort que le reste. Pour le battre, je devrai me surpasser, mais je n’ai rien à perdre. Ma saison est une énorme réussite et le Mondial est tellement particulier. Il peut s’y passer toute sorte de choses. Même si je rate ma course dimanche, cela ne m’enlèvera pas le reste de la saison. Que le parcours soit boueux, sec ou détrempé, j’ai prouvé que je peux être présent sur tous les terrains."