Niki Terpstra: "Philippe a été parfait dans la finale"
Niki Terpstra a profité de la supériorité des siens pour enlever à nouveau le Samyn.
- Publié le 28-02-2018 à 08h16
- Mis à jour le 28-02-2018 à 08h17
Niki Terpstra a profité de la supériorité des siens pour enlever à nouveau le Samyn. Niki Terpstra n’a pu retenir ses larmes, quelques instants après avoir franchi la ligne d’arrivée du Samyn que le Néerlandais venait d’enlever pour la deuxième fois en trois éditions. Le week-end dernier, l’ancien vainqueur de Paris-Roubaix n’avait pas été dans les bons coups ni au Nieuwsblad ni à Kuurne, et il s’était fait tirer les oreilles.
"C’est surtout par rapport à la saison passée que j’ai laissé couler ces larmes", disait-il pourtant. "Et aussi parce que j’étais cuit physiquement, même si j’ai survécu. Ces conditions étaient extrêmes, chaque kilomètre a été une souffrance. J’espère en récupérer."
Il faut dire que la saison 2017 a été maudite pour le coureur de Quick Step, victime d’une lourde chute à Paris-Roubaix, après un bris de guidon qui l’avait laissé meurtri sur tout le corps. À peine remis de ses blessures, Terpstra avait rechuté cinq semaines plus tard lors du Tour de Belgique, se cassant cinq côtes. Enfin, comme si cette malchance ne suffisait pas, il était encore tombé lors d’un stage en altitude à Livigno pendant le Tour de France. Blessé à la clavicule et à l’omoplate, il avait fini la saison avec l’épaule enrubannée dans un tape. Dans son entourage, on confirme que le Néerlandais roule avec une certaine peur de retomber.
"J’ai eu des critiques samedi mais c’est normal, quand ce n’est pas bon, on doit le dire aussi", reconnaît l’ancien champion des Pays-Bas. "C’est vrai, j’ai parfois de l’anxiété à l’idée de devoir frotter. Aujourd’hui, nous étions là, en équipe. Nous savions que nous devions prendre nos responsabilités, que le poids de la course reposerait sur nos épaules. C’est pour cela que nous avons profité du vent bien placé pour tourner en groupe devant et accélérer. Après, c’était une course par élimination avec de plus en plus de gars qui se faisaient sortir. Je suis vraiment heureux, ce n’était pas aisé de courir dans ces conditions, mais, à la fin, ça a payé pour nous. Philippe (Gilbert) a été parfait dans la finale et nous avons profité de notre avantage numérique pour que je puisse m’échapper et que je remporte cette belle victoire."