Pinot prépare sa revanche
Le Franc-Comtois va bouleverser ses plans en début de saison prochaine.
- Publié le 17-12-2019 à 12h27
- Mis à jour le 20-12-2019 à 14h41
Le Franc-Comtois va bouleverser ses plans en début de saison prochaine.
Thibaut Pinot a longtemps favorisé l’Italie au détriment de son propre pays. Celui qui s’est fait tatouer "solo la vittoria e bella" (NdlR : ‘seule la victoire est belle’) sur le bras n’a, jusqu’à maintenant, pas eu à le regretter puisque le Franc-Comtois a notamment remporté le Tour de Lombardie 2018 et une étape du Giro 2017.
Mais le Tour de France 2019, où le coureur Groupama-FDJ avait dû abandonner la mort dans l’âme alors qu’il semblait capable de finir au pire sur le podium, a changé la donne. Il n’y a rien de plus important pour un coureur français que la Grande Boucle ; Thibaut Pinot en a pris conscience en juillet dernier. Le Franc-Comtois a une revanche à prendre avec la plus grande course du monde et il est prêt pour cela à bouleverser ses habitudes. "Cela fait plus de dix ans que je suis pro et je n’ai jamais couru Paris-Nice. Pour un coureur français dans une équipe française, c’est quand même assez rare. C’est bien d’aller voir ce qu’il s’y passe", annonce le Français à nos confrères de l’Est républicain.
Nous ne saurons jamais ce qu’il serait advenu si Thibaut Pinot n’avait pas abandonné le 26 juillet dernier mais le temps perdu lors de la bordure d’Albi, où Wout Van Aert avait triomphé, aurait pu coûter très cher au Franc-Comtois. "C’est un risque que je prends car je connais très bien le format de Tirreno-Adriatico où j’ai toujours marché (NdlR : la course par étapes italienne se déroule quasiment en même temps que la Course au Soleil). Je casse un peu cette routine de début de saison. Les bordures de Paris-Nice ne sont pas les mêmes qu’au mois de juillet mais cela reste une course de bordures", indique le coureur Groupama-FDJ pour justifier son choix.
Début 2020, Thibaut Pinot disputera également le Tour de Provence, le Tour du Haut-Var et le Tour du Pays basque, la course où il prend "le plus de plaisir", et il est également annoncé sur les classiques ardennaises. Un programme copieux qui devrait lui permettre de ne pas trop gamberger. "L’été prochain, je n’y pense pas trop. Cela ne sert à rien de se faire des nœuds à la tête dès maintenant. J’ai déjà tout vécu, en bien comme en mal, sur le Tour", assure le Franc-Comtois. Mais Thibaut Pinot a peut-être mangé son dernier morceau de pain noir en juillet dernier.