Vuelta: ces huit revanchards qui auront à coeur de se montrer
Le Tour d'Espagne, qui débute ce samedi, sera l'une des dernières opportunités pour de nombreux coureurs de sauver leur saison.
- Publié le 22-08-2019 à 16h44
- Mis à jour le 23-08-2019 à 08h37
Le Tour d'Espagne, qui débute ce samedi, sera l'une des dernières opportunités pour de nombreux coureurs de sauver leur saison.
L'occasion de faire un zoom sur ceux qui sont attendus au tournant par leurs patrons et supporters, après avoir déçu pour des raisons diverses au cours des derniers mois.
Miguel Angel Lopez
Le troisième du Giro et de la Vuelta 2018 peut-il se contenter de succès finaux sur le Tour de Catalogne et sur le Tour de Colombie en 2019 ? Passé au travers à Paris-Nice (28e) et décevant au Giro (7e), le Colombien s'est contenté de courir le Tour de Pologne depuis qu'il a validé son maillot de meilleur jeune en Italie. Résultat: une 40e place au général, en se contentant de tourner les jambes au cœur du peloton. Autant dire qu'il est attendu au tournant sur cette Vuelta, où il lui faudra gratter un nouveau podium pour éviter de donner l'impression de ne pas être en mesure de confirmer tout le bien qu'on pensait de lui.
Pierre Latour
Le meilleur jeune du Tour de France 2018 a débuté la saison 2019 par une fracture du poignet, encourue à l'entraînement, qui lui a plombé toute la première partie de l'année. Son retour à la compétition au Tour de Suisse a confirmé qu'il lui faudrait encore quelques semaines avant de retrouver son meilleur niveau. Après un Tour de Pologne encourageant (6e au général après trois tops 10 d'étape) qui lui a servi de préparation à cette Vuelta, il essayera d'accrocher un top 10 et éventuellement une victoire d'étape. Histoire de ne pas rester sur une saison blanche…
Rafal Majka
Le meilleur grimpeur du Tour 2016, vainqueur d'une étape en 2015 et auteur du combo "deux étapes + maillot à pois" en 2014 est, depuis lors, rentré progressivement dans le rang. Cette saison, il bat des records d'invisibilité malgré une 6e place finale au Giro, acquise en suivant bien plus qu'en attaquant. Lui aussi s'est préparé pour la Vuelta en Pologne, où il s'est glissé dans le top 10 du classement général. Espérons qu'il retrouvera son tempérament offensif sur les routes espagnoles…
Fabio Jakobsen
Champion des Pays-Bas à 22 ans seulement et vainqueur de quatre autres succès (un en Algarve, le GP de l'Escaut, un en Turquie et un autre en Californie) cette saison, le Néerlandais a-t-il vraiment sa place parmi les revanchards de cette Vuelta ? Pas forcément. Mais on est tellement habitué à voir les pépites de Deceuninck-Quick Step exploser à vitesse grand V qu'on en espérait un peu plus de lui après avoir éclaboussé le peloton de sa pointe de vitesse en 2018 (7 succès). Pour son premier grand tour, le jeune sprinter devra prouver à son futur équipier Sam Bennett qu'il a du répondant et à son équipe qu'il est prêt à lutter sur les plus grandes courses dès la saison prochaine.
Esteban Chaves
Atteint par un virus en fin de Giro 2018, le Colombien n'avait pas pu disputer la suite de la saison. En 2019, il ne compte qu'une victoire d'étape sur le Giro (obtenue au terme d'une échappée fleuve). Pas suffisant pour renouer avec son statut de ténor, ou au moins de grande promesse du cyclisme sud-américain. Sur cette Vuelta, le grimpeur de poche enfilera le costume de leader unique pour la première fois depuis 15 mois. L'occasion de prouver qu'il peut à nouveau se hisser sur un podium de grand tour, comme en 2016 (3e de la Vuelta et 2e du Giro). Son statut au sein du peloton en dépend. Et ses futurs contrats aussi, lui qui se cherche encore une équipe pour la saison prochaine…
Fabio Aru
Le vainqueur de la Planche des Belles Filles en 2017 n'a connu que des déboires depuis ce succès de prestige. En cause: un rétrécissement de l'artère iliaque de la jambe gauche, découvert au début de cette année et opéré avec succès en avril. Miraculeusement présent sur le Tour de France où il y avait l'envie mais pas encore les jambes, il s'est reposé et préparé comme il se doit pour cette Vuelta. L'enjeu est grand pour le grimpeur de 29 ans: prouver qu'il a encore sa place parmi les meilleurs escaladeurs du peloton et que c'est bien cette foutue artère iliaque qui justifiait sa baisse de régime.
Fernando Gaviria
Après sa très belle année 2018, maillot jaune du Tour à la clé, son passage de Quick-Step à UAE-Team Emirates ne fut pas une grande réussite. Le sprinter colombien s'est bien imposé à la Vuelta San Juan (deux fois), à l'UAE Tour et au Giro. Mais c'est un bilan plutôt maigre pour celui qui avait le profil, il y a quelques mois à peine, pour prendre le lead parmi les hommes les plus rapides du peloton. Gaviria sera d'autant plus revanchard qu'il n'a probablement que très peu goutté à sa non-sélection pour le Tour, puisque Jasper Philipsen lui était passé devant au dernier moment.
La Movistar
Entre un Alejandro Valverde quel que peu bridé par la malédiction du maillot arc-en-ciel, un Quintana certes vainqueur d'étape mais néanmoins décevant sur le Tour et un Marc Soler qui oublie de confirmer sa victoire finale à Paris-Nice 2018, l'équipe espagnole s'aligne sur la Vuelta avec un certain déficit de succès depuis le Giro de Carapaz, qui vient de déclarer forfait et sans lequel il faudra composer. Et ramener un peu plus qu'une victoire au classement par équipes et des bad buzz "tactiques" sur Twitter, si possible…