Gilbert, plus que jamais chef de meute pour le Nieuwsblad
Il y a 13 et 11 ans, Philippe Gilbert avait enlevé la classique d’ouverture.
- Publié le 01-03-2019 à 11h10
- Mis à jour le 01-03-2019 à 15h29
Il y a 13 et 11 ans, Philippe Gilbert avait enlevé la classique d’ouverture. Philippe Gilbert sera ce samedi, comme Greg Van Avermaet et Ian Stannard, candidat à un troisième succès record dans la classique d’ouverture de la saison belge.
"C’est vrai, j’ai gagné en 2006 et 2008", se souvenait le Wallon, ce jeudi soir à Roulers, au Musée du Cyclisme où, à l’initiative d’un partenaire de la formation de Patrick Lefevere, Maes 0,0 %, les coureurs alignés au Nieuwsblad étaient réunis.
"Cela fait longtemps, c’était la première grande course que j’ai remportée, mais depuis, j’ai gagné pas mal d’épreuves plus grandes encore (il sourit)", poursuit Gilbert. "À l’époque, le Nieuwsblad s’appelait encore le Volk et le parcours était différent. Comme jeune coureur (il avait 23 et 25 ans lorsqu’il gagna à Lokeren puis Gand), je ne pouvais rêver que d’un succès dans cette course, pas encore au Tour des Flandres. Désormais, avec l’âge, c’est plutôt l’inverse. C’est plus facile pour moi de gagner après 265 kilomètres…"
Philippe Gilbert a bien débuté sa campagne, en s’imposant au Tour de Provence.
"Ça ne va pas changer fondamentalement ma saison, mais au moins, on ne va pas me poursuivre pendant des semaines ou des mois de questions à propos de mon premier succès de l’année", rigole le coureur de Remouchamps qui, l’an dernier, avait dû attendre la mi-septembre pour lever enfin les bras. "Ce n’est pas un succès de prestige, mais ça fait plaisir. C’est aussi la preuve que je suis bien. J’ai passé un bon hiver et fait ce que je devais pour être dans la forme où je suis aujourd’hui. "
Même s’il entame sa dix-septième saison chez les pros, Philippe Gilbert n’a pas manqué la reconnaissance du parcours de la classique flandrienne.
"Ce genre de reco est primordial, je trouve", explique le Liégeois. "D’ailleurs, à de très rares exceptions près, tous les favoris ont reconnu le tracé, même ceux qui le connaissent bien. La finale a changé, elle est encore plus dure, après le Berendries où une côte a été ajoutée, montée autrefois lors des Trois Jours de La Panne. Il y a beaucoup de petites routes, sinueuses et si, comme on l’annonce, la météo est mauvaise avec, aussi, du vent, ça sera dur. Même le dernier nouveau kilomètre est très technique. "
La course finit désormais dans le centre-ville de Ninove.
"Le Nieuwsblad est devenu de plus en plus dur, ça joue en ma faveur", dit-il. "Pour nous, le Tour des Flandres reste plus important, évidemment, mais si on va tout faire pour gagner d’autant que cela fait longtemps que l’équipe n’y est plus parvenue. Même sans Terpstra, nous avons un bloc très solide. Nous avons le même état d’esprit, la même agressivité. Ne sous-estimez pas Bob Jungels. L’an passé, il m’avait favorablement étonné dans l’étape des pavés du Tour de France . "
En véritable chef de meute, Philippe Gilbert veut donc mener le Wolfpack à la victoire.
"Notre force, c’est que nous pouvons jouer plusieurs atouts", explique le Monégasque. "N’avoir qu’un seul leader n’a pas que des avantages si celui-ci a un souci physique ou mécanique. Dans ce cas, c’est toute l’équipe qui a un problème. Ok, Iljo (Keisse), Tim (Declercq) et même Florian (Sénéchal) sont là pour travailler, mais que ce soit Bob, Lampi (Lampaert), Stiby (Stybar) ou moi, chacun peut gagner. Cela nous a réussi par le passé, on ne va pas changer de tactique, mais, même si nous sommes encore très bien partis cette année, ce sera très dur, voire impossible de faire aussi bien que l’an dernier, c’est certain. Avant le Tour de France, on avait quasi tout gagné."
Sauf le Nieuwsblad…