Toumani Camara fait le bilan après sa première saison NBA : “Le plus beau moment ? Mon premier double-double devant ma mère et mon frère”
Le rookie belge revient sur sa première campagne en NBA qu’il qualifie de “bonne expérience d’apprentissage”.
- Publié le 17-04-2024 à 13h18
- Mis à jour le 17-04-2024 à 15h51
Même si sa première saison a pris fin un petit peu plus tôt que prévu à cause d’une côte fracturée, Toumani Camara peut tirer un bilan très positif de son apprentissage de la NBA. Avec 70 matchs joués, dont 49 comme titulaire sous le maillot de Portland, le rookie belge de 23 ans n’a pas manqué ses débuts dans la plus grande ligue du monde. L’ailier bruxellois revient sur cette campagne pleine de satisfactions et de bon augure pour la suite de sa carrière dans le championnat américain.
Toumani, tout d’abord, comment vous remettez-vous de votre blessure ?
”Je me sens mieux de jour en jour. La douleur est devenue plus supportable. Actuellement, je n’ai pas d’autre choix que de rester au repos. Je n’en ai pas l’habitude (rires). Mais je profite un peu de la vie. En attendant que la douleur s’estompe pour reprendre les entraînements individuels.”
Comment jugez-vous cette première saison en NBA ?
”À l’image de l’équipe, il y a eu des hauts et des bas. Mais ce fut une bonne expérience d’apprentissage pour moi. J’ai eu la chance, en tant que rookie, de passer pas mal de temps sur les terrains pour aider l’équipe le plus possible. Cela m’a aussi permis de cibler mes principaux axes de progression. Le dribble, le shoot et la finition seront des éléments importants à travailler cet été. Sur le plan physique aussi, je compte encore me renforcer en développant ma carrure notamment. Le rythme NBA est très intense, c’est important de faire en sorte de pouvoir garder la forme tout au long d’une saison.”
Quel a été le moment le plus marquant pour vous durant cette campagne ?
”Mon premier double-double (NdlR : 13 points et 11 rebonds lors d’une victoire face à San Antonio le 30 décembre). Ma mère et mon frère étaient dans la salle pour le voir. Pouvoir réaliser ça devant eux fut très spécial pour moi.”
Quel a été le joueur le plus difficile à défendre ?
”Il y en a beaucoup (rires). Des joueurs comme Steph Curry, LeBron James, Luka Doncic ou Kyrie Irving possèdent tous des aptitudes offensives incroyables. Mais dans des styles différents. Il faut chaque fois pouvoir s’adapter, ce n’est pas facile.”
Il faudra attendre le mois de juillet pour savoir exactement de quoi mon avenir sera fait.
Vous serez encore à Portland la saison prochaine ?
”Les feedbacks du staff me concernant ont été très positifs, donc je suis content. Mais la NBA reste un business complexe. Il faudra attendre le mois de juillet pour savoir exactement de quoi mon avenir sera fait. Ce ne fut pas toujours facile cette saison suite aux résultats. Mais avec le talent et la jeunesse présents au sein de cette équipe, Portland pourrait connaître de belles années par la suite.”
À quel point le coach Chaucey Billups a été important pour vous ?
”Il a eu un énorme impact sur moi. Il m’a très vite octroyé sa confiance et c’est un honneur de pouvoir jouer pour une telle légende du basket que je regardais à la télé quand j’étais enfant. J’ai beaucoup appris grâce à lui et son leadership. J’ai aussi profité de beaucoup de conseils de mes coéquipiers, sur le terrain et en dehors. Sur la manière de vivre ou de gérer son argent par exemple. Tout était nouveau pour moi cette année.”
Vous rendez-vous compte de l’engouement que vous suscitez en Belgique ?
”C’est difficile de réaliser exactement l’impact que je provoque là-bas. Mais je m’en rends compte en voyant notamment les articles dans la presse. C’est évidemment un sentiment agréable.”
Porter le maillot de l'équipe nationale est un réel objectif. Quand ? Je ne sais pas le dire maintenant.
Vous avez prévu de revenir en Belgique cet été ?
”Je serai là dans le courant du mois de juillet car j’organiserai quelques stages. Cela me tient à cœur de pouvoir aider au développement des jeunes basketteurs en Belgique. Je suis d’ailleurs impatient de pouvoir être en contact avec eux. Et de leur faire part de mon expérience. Je me souviens avoir participé à un stage organisé par Bismack Biyombo (NdlR : un Congolais évoluant en NBA) en Belgique à l’époque. Je veux à mon tour faire de même pour les jeunes.”
Vous en profiterez pour aller voir un match de basket aux JO, où seront présentes les Belgian Cats ?
”Non ce n’est pas prévu. Je compte surtout profiter un maximum de ma famille et de mes amis en Belgique. Ce que font les Belgian Cats est très inspirant et j’espère moi aussi un jour avoir la chance de représenter mon pays aux JO. J’ai toujours dit que porter le maillot de l’équipe nationale est un réel objectif pour moi. Quand ? Je ne sais pas le dire maintenant.”