Thomas Creppy: "J’ai pensé tout arrêter !"
L’ailier du Spirou n’a pas eu un parcours facile mais il n’a jamais rien lâché.
- Publié le 20-09-2019 à 14h57
- Mis à jour le 20-09-2019 à 14h58
L’ailier du Spirou n’a pas eu un parcours facile mais il n’a jamais rien lâché. Le moins que l’on puisse dire, c’est que le parcours de Thomas Creppy, le nouvel ailier-shooteur du Spirou, est tout sauf un long fleuve tranquille. Passé par l’académie de jeunes à Gilly, il a ensuite roulé sa bosse en D1 avant d’être rétrogradé de plusieurs divisions. "Pour être honnête, ça n’a pas été facile tous les jours car quand on est pro et qu’on redescend d’une, de deux voire de trois divisions, c’est compliqué à vivre", avoue-t-il.
Mais pourtant, malgré tous ces coups durs, Thomas Creppy n’a jamais rien lâché pour vivre son rêve. "Je ne vais pas mentir : plusieurs fois, j’ai pensé tout arrêter car continuer de s’entraîner deux fois par jour tout en ayant un travail en même temps, ce n’était pas évident."
À force de sacrifices, il y est finalement arrivé et il sait que sans ses proches, rien de tout ça n’aurait été possible. "Mentalement, c’était difficile car quand le travaille ne paye pas directement, on se pose pas mal de questions, continue le Bruxellois. Ce qui m’a aidé, ce sont mes proches, à commencer par ma femme. Elle m’a vu me lever tous les jours à 4 h du matin pour m’entraîner, puis aller travailler et rentrer à 22 h 30 après l’entraînement. Ce n’était pas facile pour elle mais elle m’a toujours soutenu."
En plus de sa famille , Thomas n’oublie pas ses amis. "Fayçal (Lait) est comme un frère pour moi ; il m’a poussé pour que j’y arrive. Le basket, c’était mon échappatoire et je pense aussi que mon amour pour le jeu m’a permis d’atteindre mon but."
À présent, c’est au sein de l’un des plus grands clubs de Belgique qu’il évolue mais pas question de se mettre de la pression. "Quand une équipe comme Charleroi te contacte, tu ne peux pas refuser car ça n’arrivera peut-être plus jamais après. Mais ce n’est pas pour autant que je me mets de la pression. C’est un grand club qui a de grandes attentes. C’est complètement différent de Malines sans leur manquer de respect. D’ailleurs, sans Malines, je ne serais peut-être pas ici. En tout cas, je suis content d’être à Charleroi et d’y continuer ma carrière professionnelle après avoir évolué à Gilly en jeunes", conclut-il à l’aube de son premier test sous ses nouvelles couleurs face à Alost ce vendredi soir.
"La concurrence ? J’étais au courant"
En débarquant au Spirou cet été, Thomas Creppy savait pertinemment bien qu’il arrivait dans un nouvel environnement beaucoup plus compétitif que ce qu’il a connu à Malines la saison dernière. "Je savais qu’en signant à Charleroi, j’allais avoir plus de concurrence à mon poste, avoue-t-il. Je suis ici pour apprendre et pour donner mon maximum."
Dans un premier temps, le Bruxellois tentera d’apporter ses qualités pour permettre à Charleroi d’enfin vivre une saison couronnée de succès. "Je n’ai pas vraiment de rôle bien précis si ce n’est d’apporter mes qualités au collectif. J’ai prouvé l’année dernière que je pouvais être un shooteur mais je continue de travailler avec les coachs sur d’autres aspects de mon jeu."
Cette saine compétition au sein d’un groupe et d’un club ambitieux, c’est exactement ce que recherchait Thomas Creppy depuis plusieurs saisons. "À Malines, il n’y avait pas spécialement ce besoin de gagner tous les matchs. Ici, on ressent qu’on est dans un grand club, une grosse structure et qu’il y a cette obligation de résultat. On a un super groupe qui travaille dur et si on suit bien les consignes du coach, je pense qu’on pourra réaliser de belles choses cette année."