Roger Roels, président d'Anvers, avant le quart de finale aller en Champions League: "L’Europe reste un coût jusqu’ici"
Roger Roels, président d’Anvers, savoure néanmoins le beau parcours en CL de son club, premier participant belge aux quarts.
- Publié le 27-03-2019 à 08h01
- Mis à jour le 27-03-2019 à 12h02
Roger Roels, président d’Anvers, savoure néanmoins le beau parcours en CL de son club, premier participant belge aux quarts. S’il n’a pas fait le déplacement en Russie avec l’équipe - "j’étais du déplacement à Murcie en huitième de finale et le calendrier chargé des matchs ne me permet pas de faire tous les déplacements" - Roger Roels suivra attentivement le match historique des Giants à distance. Le président anversois vit une saison avec son club qui restera le premier en Belgique à prendre part à un quart de finale de Ligue des champions. Le président s’est confié sur la nouvelle dimension prise par Anvers cette saison.
Président, êtes-vous nerveux avant ce quart de finale aller à Novgorod ?
"Oui il y a bien sûr un peu de nervosité qui va s’installer à l’approche du match. Mais ce que nous avons déjà accompli dans cette compétition est plus grand qu’espéré. Cela aide à faire baisser la pression. Quoi qu’il arrive, cette saison européenne aura été une réussite."
Vous osez rêver du Final 4 ?
"On en rêve évidemment. Et ce rêve est devenu de plus en plus réalisable au fil de la compétition. Au début, nous espérions juste gagner deux ou trois matchs en phase de poule seulement. Mais l‘équipe, très jeune ( NdlR : Anvers possède une moyenne d’âge de 23 ans, la plus jeune en CL) a très vite grandi sur la scène européenne et les ambitions aussi. Cette expérience sur la scène continentale a été capitale dans la progression de l’équipe cette saison. Physiquement, nous étions dominés en début d’exercice. Désormais, nous pouvons rivaliser à ce niveau aussi."
Avec les bons résultats sur la scène européenne, le club devra on imagine faire face à un exode l’été prochain ?
"En effet, on peut s’attendre à perdre trois ou quatre joueurs importants de l’équipe actuelle (NdlR : Lee, Tate, Bako et Vanwijn sans doute) . C’est la loi du marché et la Belgique reste un petit pays. C’est devenu une mécanique habituelle : construire puis reconstruire… On n’est pas Barcelone ou le Real. Les moyens restent limités chez nous. C’est vrai que c’est parfois frustrant de voir partir les meilleurs joueurs si vite. Mais on connaît le fonctionnement. Jusqu’à maintenant, notre participation à la CL reste un coût pour le club vu le nombre de matchs joués pour lesquels il faut financer hôtel et transport. Si nous atteignons le dernier carré, le budget pour la Coupe d’Europe sera alors plus ou moins en équilibre."
Le parcours des Giants en Champions League reste néanmoins un bon signal pour le basket-ball belge…
"C’est toujours positif pour un club belge de pouvoir bien prester au niveau européen. Il peut y avoir des retombées au niveau du sponsoring. Et les matchs de haut niveau font évidemment progresser l’équipe. Nos résultats actuels laissent penser que la différence avec les clubs plus huppés n’est pas aussi grande qu’on le croit."
Cette saison, après la victoire en Coupe, Anvers s’installe-t-il comme le numéro un belge ?
"Nous sommes en course pour un doublé donc on peut dire qu’on fait partie du top. Remporter la finale de la Coupe a été un soulagement car il est aussi important pour un club et ses supporters de remporter de temps en temps un trophée. Chaque saison, notre objectif est d’être compétitif sur les scènes belge et européenne. Et je pense qu’on peut affirmer que nous faisons partie des clubs dominants en Belgique, au même titre qu’Ostende ou Charleroi."
Novgorod (Rus) - Anvers Me. 17h00