Un match… et des émotions pour Dante Brogno face Liège
Dante Brogno est heureux de retrouver son ancien club le temps de 90 minutes.
- Publié le 17-08-2019 à 10h10
Dante Brogno est heureux de retrouver son ancien club le temps de 90 minutes. Francs Borains - RFC Liège est le match au sommet de ce quatrième tour de Coupe de Belgique. Tout cela à cause d’un seul homme : Dante Brogno. Après avoir passé trois belles saisons chez les Sang et Marine, il est à présent à la tête de verts. Rencontre.
Comment voyez-vous ces retrouvailles ?
"Avec beaucoup d’émotions. Quand vous passez trois ans de votre vie à Liège, vous ne pouvez pas considérer que c’est un adversaire. Ce club est dirigé par un très grand homme et les supporters sont spéciaux. J’irai d’ailleurs les saluer avant le match. Je serai aussi heureux de revoir les magasiniers, les délégués, etc., qui m’ont bien fêté lors de mon départ."
Qu’est-ce qui vous manque le plus à Liège ?
"La ferveur des supporters qui poussent les joueurs à se surpasser, surtout à domicile. En déplacement, c’est plus compliqué à cause du système combi-car. Je n’ai uniquement que des bons souvenirs dans ce club. Sur les 10 doigts de ma main, il y en a neuf positifs. Le pire, c’était la finale perdue contre Alost, j’étais en pleurs."
Il y a certains membres du club liégeois que vous connaissiez avant d’y aller…
"Oui, j’ai joué des années et des années contre Pierre Drouguet et avec Malbasa à Charleroi."
Vous avez même marqué contre Drouguet.
"Il ne s’en souvient pas mais moi très bien. On ne peut pas oublier ces moments. C’était dans les années 90. Je jouais à Charleroi et lui à Courtrai. J’avais marqué deux buts et nous avions, je pense, gagné 3-0."
Aujourd’hui, il n’y a plus qu’un seul objectif : ce fameux match. Et vous avez déjà battu Liège en tant qu’entraîneur. Vous vous en souvenez ?
"Oui, c’était avec l’Union Saint-Gilloise. Je pense que le match retour se jouait à l’Union. Nous avions gagné 3-1. Si mes souvenirs sont bons, Liège devait gagner pour ne plus être barragiste. Ils étaient abattus après car il y avait pas mal de complications chez eux."
Quelle est la plus grande différence entre le Liège d’aujourd’hui et les Francs Borains ?
"Ici, nous avons un ancien stade de D2, presque aux normes pour jouer plus haut. Au niveau sportif, il n’y a pas beaucoup de différences car les deux clubs ont la même philosophie : celle de faire jouer les jeunes."
Avez-vous eu des contacts avec les gens de Liège cette semaine ?
"Non. J’ai juste vu Robert Coutereels dimanche à notre match de Coupe. Nous avons bu un verre ensemble."
Un retour au FC Liège est-il envisageable un jour ?
"Pourquoi pas… On ne sait jamais. Je suis encore allé manger avec son fantastique président il y a un mois et demi."
Les Francs Borains font tout pour que ce match soit à la hauteur de l’affiche.
Pour la réception de Liège, les dirigeants du RFB l’assurent : le public sera présent en nombre face à l’ancien club de Dante Brogno.
Recevoir une grosse cylindrée dans ses installations demande toujours des mesures un peu particulières. Présence policière accrue, sécurité dans et en dehors du stade, on avait vécu ces mesures lors de la venue de la Raal en fin de saison dernière. Ce dimanche, à quoi peut-on s’attendre ?
"Au niveau de la sécurité, le club collabore avec les forces de l’ordre pour être prêt le jour même. Et nous le serons ce dimanche", assure Roland Louf, directeur général des Borains.
Cette saison , c’est en Coupe et face au RFC Liège, club ambitieux de D1 amateurs et ancien club de D1 nationale, que le club s’attend à un public nombreux. "On s’attend à du monde, c’est certain", confirme Roland Louf. "Mais le club, les joueurs ont plus que jamais besoin de sentir tout un stade derrière eux ce dimanche. Passer l’écueil de Liège avec le soutien de nos supporters, ce serait fantastique. Le club a une réelle opportunité de faire un beau parcours en Coupe avec un match qui paraît abordable au tour suivant. Reste à se qualifier face à Liège !"
Accueillir le RFC Liège, c’est aussi recevoir un club qui ressemble, dans son évolution les années précédentes, au RFB. "C’est un club dont on peut s’inspirer", déclare Roland Louf. "Ils ont été champions en D2 amateurs puis en D1 amateurs. Nous sommes capables d’accomplir le même un jour. Par contre, ce dimanche, on ne leur fera pas de cadeaux : l’objectif est de se qualifier."