Rencontre avec Dylan Duby: "Je sais pourquoi Warnant m’a engagé et je m’y plierai"

Dylan, que de clubs déjà fréquentés malgré votre jeune âge (22 ans) ! Pouvez-vous, dans un premier temps, nous expliquer votre parcours belge ?

"Après avoir évolué à Seraing-RUL (de mes 7 à mes 14 ans), Liège, Eupen, que j’ai rejoint car Anderlecht ne voulait pas prendre en charge le paiement de l’internat, et Visé, j’avais décidé de prendre une année sabbatique à 17 ans. Puis, on m’a transmis le numéro d’un coach de jeunes de Charleroi. Finalement, je me suis lié au Sporting. Après deux saisons passées en U19 et en Espoirs, des propositions de Zulte Waregem et de Courtrai m’ont été formulées. J’ai opté pour le premier club nommé, sous les ordres de Stijn Meert. Mais six mois plus, je suis revenu à Charleroi. Je dois admettre que si cela ne s’est pas passé de manière optimale en Flandre, mes problèmes de comportement y sont pour beaucoup. À mon retour chez les Zèbres, je me suis parfois entraîné avec le groupe de Felice Mazzu. Mais je sentais que l’on ne me conserverait pas et ai pris la décision de quitter le club carolo."

Vous avez dès lors mis le cap sur l’étranger où vous avez vécu plusieurs expériences dans trois pays différents ?

"Oui. Ma première expérience avait pour décor Würzburger Kickers (Bundesliga 2) en U23. Après six mois là-bas, j’ai rejoint l’Angleterre pour un semestre. La D6 anglaise et Ashford Town (Middlesex). D’ailleurs, si je devais faire ma vie à l’étranger, je m’installerais bien à Londres, une ville m’ayant charmé. Où les gens sont vraiment bien et accueillants. Ensuite, j’ai découvert un troisième pays, le Luxembourg, en rejoignant Rumelange, avec qui on a été sacré champion en D2. J’avais décidé de partir suite à une invitation pour un test en Série C en Italie. Qui, au final, ne s’est pas révélé concluant."

Warnant vous a fait venir comme défenseur central après les arrêts de Gendarme, Zadia et Belinga. Est-ce le poste auquel vous avez été formé ?

"Entre autres. Car je jouais plutôt régulièrement en numéro 6 ou comme numéro 8. Jusqu’à présent, j’ai plus souvent évolué en milieu de terrain que comme arrière axial. En Allemagne, j’ai été recruté pour remplir un rôle de défenseur. Mais, selon les coachs qui m’ont eu sous leurs ordres, ma position a varié. Certains entraîneurs trouvent en moi plus de qualités offensives que défensives, certains allant même jusqu’à m’aligner en pointe. J’ai toujours aimé participer au jeu offensif des équipes intégrées. Je sais pourquoi Warnant m’a engagé et je m’y plierai sans aucun souci. Je veux en priorité reprendre du temps de jeu et du plaisir."

“J’ai même pensé à arrêter le foot”

Ces six derniers mois ont été compliqués pour un Dylan Duby à l’arrêt.

“Au début, cela allait. Chaque préparation passe par un moi de cross fit à la salle de Herstal. Mais après, j’avoue avoir lâché prise en allant dormir tard, en ayant une hygiène alimentaire inadaptée… Cinq mois ainsi à ne rien faire, c’est long. Je n’avais pas trop la motivation et, j’avoue, j’ai même songé à arrêter le foot.”

Dylan a repris le dessus et retrouvé des ambitions. Sans stress. “Avant, j’avais l’obsession de réussir une carrière. Aujourd’hui ? C’est encore dans un coin de ma tête…”

“Un bon tremplin pour me montrer”

Avec son bagage, par quoi le nouvel arrière central a-t-il été attiré par un club tel que Warnant ?

“Le club joue les premiers rôles de la série et il y a un bon projet. Venir ici constitue un bon tremplin afin de me montrer.”

Avec un contrat ne portant que jusqu’à la fin de saison, le temps presse. “Ces quelques mois peuvent m’apporter énormément, à condition que je fasse preuve du plus grand sérieux. J’ai retrouvé l’envie de jouer, de m’entraîner et de m’entretenir. Je vais vivre ces six mois à fond et l’on verra après.”

“Totalement éclaté après 70 minutes”

Après avoir pris ses 8 premières minutes en fin de match contre La Calamine ( “en numéro 10”), Dylan Duby a été titularisé dans l’axe défensif à Verlaine suite à la blessure à l’échauffement de Kabombo.

“En fait, depuis le début de saison, je n’avais plus du tout joué. À la base, le coach voulait me permettre de revenir progressivement. La blessure de mon équipier a précipité les événements.”

Costaud, solide et robuste, le Sérésien a réussi son examen de passage. Néanmoins, on ne le sent pas encore totalement fit. “J’aurais parfois mieux fait de jouer plus simple, cela m’aurait permis de m’économiser ! Car, après 70 minutes, j’étais totalement éclaté. J’avais l’impression de ne plus avoir disputé une rencontre depuis huit ans (sic) !”

Vu sa polyvalence, difficile de le contraindre à rester derrière 90 minutes durant. “Ah, oui, j’aime accompagner et toucher le ballon.”

Avec quelques petits risques à la clé. “Quand je réalise une feinte, je suis sûr à 100 % de la réussir”, assure-t-il en rigolant.

“Et quand je la rate, c’est qu’il y a faute ! Je n’aime pas perdre le ballon et j’apprécie d’être propre dans mes relances.”