Le RFC Liège est attractif aussi au niveau marketing: "Liège a conservé une image très forte"
Alain Pappaert se réjouit de l’attractivité jamais démentie du matricule 4.
- Publié le 07-12-2018 à 09h01
- Mis à jour le 07-12-2018 à 13h11
Alain Pappaert se réjouit de l’attractivité jamais démentie du matricule 4. Il suffit de se rendre à Rocourt pour l’observer : le cœur du RFC Liège bat plus fort que jamais. Les sponsors se bousculent, les tribunes restent très bien garnies et l’ambiance demeure toujours joviale. Rencontre avec Alain Pappaert, le chef d’orchestre du marketing liégeois.
À voir le boarding du terrain A, on se doute que vous êtes heureux ?
"Quand je suis arrivé en avril 2016, il y avait cinq panneaux et, à présent, tout le pourtour est complet. C’est évidemment une énorme satisfaction, mais j’ai aussi et surtout la chance de travailler pour un club qui a conservé toute son identité et une image très forte. Le produit plaît. C’est aussi un club sain dans sa gestion et cet aspect est primordial aux yeux des partenaires."
Vous avez sciemment évoqué le mot partenaire plutôt que sponsor…
"Tout à fait, car j’essaie de tisser un réel lien avec nos annonceurs. Lors du premier contact, je n’arrive jamais avec une offre formatée. J’écoute et je propose ensuite un package adapté à leurs besoins et à leurs envies. J’ai aussi veillé à faire revenir d’anciens partenaires historiques, tout en fidélisant ceux qui ont soutenu le club quand il était en difficulté."
Avez-vous des projets pour développer le sponsoring ?
"Nous sommes encore à la recherche d’un partenaire pour les shorts de l’équipe A. Avis aux amateurs… Nous avions pensé à la construction d’un mur de sponsors derrière le but, mais cela a été refusé pour des raisons de sécurité en raison de l’exposition au vent. On a commencé à y placer des structures en microfibres. Car, pour le reste, tous les espaces sont vendus autour du terrain et on a parfois dû faire preuve d’imagination pour trouver de la place…"
Cela représente un budget conséquent ?
"Nous proposons des packages pour toutes les bourses. Il faut tabler sur un coût de 1 500 euros pour un panneau de cinq mètres. Le budget sponsoring annuel du club tourne autour des 600 000 euros."
Quelle est votre plus grande fierté ?
"D’abord de bosser pour un club comme Liège. Ensuite d’arriver chaque matin au stade en voyant tous ces panneaux…"
“Le service en 1 h 15”
Aux fourneaux de la cuisine de l’espace VIP, on retrouve Georges Bévalot, qui connaît la musique. “Notre collaboration a démarré au Pairay, où j’officie toujours également. Tout se passe très bien, même si le timing est souvent très serré. On doit boucler tout le service en 1 h 15 et servir trois plats à 150 couverts en si peu de temps requiert une certaine organisation… Mais l’ambiance reste excellente. Lors des fortes affluences, on tourne avec une équipe de 12 personnes.” Les retours sont très positifs. “Au niveau du rapport qualité-prix, il est imbattable”, s’écrie Alain Pappaert. “Et il est très flexible et souple dans son approche, ce qui constitue un atout indéniable, car il faut savoir s’adapter. C’est très important pour nos convives, que l’on essaie toujours de choyer. La convivialité est le maître-mot et on passe à chaque table pour s’assurer que chacun apprécie.”
À la table du matricule 4
Le chapiteau de l’espace VIP est un endroit où règnent bonne humeur et convivialité. Pour faire face à la demande, la direction a érigé un chapiteau à côté du terrain A. Et les convives se pressent pour se plonger dans cette ambiance typiquement liégeoise. “On tourne à une moyenne de 130 couverts cette saison, mais nous avons déjà servi près de 400 repas contre Hamme lors du tour final, avec une partie dans le hall omnisports voisin”, indique Alain Pappaert. “Tout le monde est le bienvenu aux repas, même s’ils ont un coût (NdlR : 80 euros par personne tout compris). Et une partie du chapiteau est ouverte aux supporters au niveau du bar. J’estime que les VIP et les fans sont tout à fait complémentaires. Ils sont tous deux indispensables à la bonne vie du club.”
Un autre concept a également vu le jour : le business-club 1892. “Et il se développe très bien ! Nous proposons quatre rendez-vous par an, sur des thèmes variés. Le prochain se déroulera le 21 décembre prochain à l’aéroport de Bierset, où Luc Partoune nous fera l’honneur de présenter des facettes parfois méconnues de l’activité de l’aéroport. Il faut trouver des sujets intéressants pour attirer nos partenaires”, poursuit notre interlocuteur.
Celui-ci a effectué un retour aux sources. “Après avoir entraîné les préminimes durant dix saisons, j’avais déjà travaillé pour le club de 1989 à 1996 et j’ai retrouvé avec plaisir des personnes comme Robert Waseige, qui est toujours aussi savoureux dans ses analyses, ou Mathieu Depireux, qui était mon boss lors de mon premier passage et qui était ému de mon come-back. La boucle est bouclée, en quelque sorte…”
Après une belle année 2018, la prochaine cuvée débutera sur les chapeaux de roue : en janvier, place à un repas choucroute, à l’encadrement du tifo des supporters contre le RWDM et à une collecte de vivres pour les plus défavorisés le 27.
La vie du matricule 4 est trépidante !