Des motifs de s’inquiéter ou des raisons d’espérer ce soir à Villeneuve d'Ascq pour les Castors?
Vaincre ou succomber. Telle sera la situation des Brainoises ce mercredi soir.
- Publié le 16-01-2019 à 12h01
- Mis à jour le 16-01-2019 à 22h53
Vaincre ou succomber. Telle sera la situation des Brainoises ce mercredi soir. Un succès des Brabançonnes wallonnes à Villeneuve est obligatoire pour entretenir la possibilité d’être reversées en EuroCup. L’espoir demeure, mais il est hypothétique et la balance ne penche pas en leur faveur. Si elle a des circonstances atténuantes, la Dream Team brabançonne s’est sans doute vue trop belle. Explications.
Préparation : une symphonie inachevée
Dès septembre ‘18, le préparateur physique Peter Sempels a fait de l’excellent boulot au stade Gaston Reiff. En quelques semaines à peine, certaines joueuses ont vu leurs performances athlétiques augmenter parfois de 20-25 %. Sempels n’a cependant pas été prolongé. Il y a donc eu en amont un vrai travail de fond mais il n’a pas été entretenu. Ceci n’explique pas les blessures (presque toujours fortuites cette saison) mais l’absence de fraîcheur dans les dernières minutes face à Villeneuve (49-51) et Nadezhda (69-71) pourrait être liée à ce constat.
Blessures : la loi des séries
Delaere (œil), Samuelson (fracture au doigt), Anderson (cheville), Trahan-Davis (cheville) et dernièrement Ortiz (accident de voiture samedi) ont connu des pépins divers. Si Hamblin soigne actuellement son dos au Canada, la jeune Lisowa (dos et genou) a rejoué samedi aux Ladies Charleroi et Samuelson (doigt fracturé) vient de recevoir le feu vert. Les Castors auraient connu depuis septembre près de 10 blessures. Une malchance peu évitable car ces blessures étaient fortuites.
Peu d’erreurs de casting mais… ça coince !
Hormis le flop Abby Rendle (dont le club s’est séparé en décembre) et dans une moindre mesure Devliegher, le recrutement a misé juste. Tandis que Hamblin commençait tout doucement à sortir de sa coquille avant sa blessure, Ortiz (peu à son affaire) et Samuelson respirent le talent. Le style de Razheva est moins académique mais la Russe compense par une grosse énergie. La maturité n’est pas la qualité première des deux dernières arrivées (Christinaki a 22 ans, Harvey-Carr 24) mais elles possèdent toutes deux des atouts. Elles arrivent cependant dans un contexte peu favorable.
Un dialogue de sourds ?
Si l’on avait passé la pommade aux Castors après la dégelée prise chez le leader à Ekaterinburg (103-53) avant les fêtes, leur collectif n’a fait aucun progrès trois semaines après lors de la débandade auprès de la lanterne rouge de Schio (76-48). Un revers qui a été aussi mal perçu que vécu dans les rangs des supporters brainois. Certaines filles n’ont jamais assimilé les systèmes du coach Angillis. Un fin tacticien, mais qui ne déroge pas à ses principes. Angillis réclame du temps depuis le début de la saison. Il n’en a plus à présent, l’échéance est là. Lors de la rencontre en Italie, les regards hagards de certaines en disaient long sur le malaise actuel. Quid ce soir ?
Wauters dans le staff des Guerrières
Si elle caresse toujours l’espoir de figurer dans la sélection des Belgian Cats qui partiront dans cinq mois à la conquête du championnat d’Europe en Serbie, Ann Wauters (38 ans) travaille activement à sa reconversion. Début janvier, l’intérieure belge a rejoint les rangs du staff villeneuvois. Depuis lors, la sympathique flandrienne s’occupe – via sa société Smart Mind – de la préparation individuelle des joueuses intérieures de l’ESBVA et intervient au niveau du collectif, notamment pour créer une dynamique positive et un esprit d’équipe conquérant. Elle apportera son expérience pour solidifier le mental nordiste. Dès 2019-2020, Wauters lancera également une académie de basket spécifique. Un centre de formation destiné aux joueuses de grande taille de la métropole lilloise.
Attention : défaite interdite !
Une défaite ce soir en terre nordiste enterrerait à coup sûr les espoirs brainois de finir à la 6 e place pour rejoindre les quarts de finale de l’EuroCup, moins huppée financièrement et plus accessible sportivement. On parle de 6 e place car le trio composé des Castors (8 e, 1 victoire), de Schio (7 e, 1V) et Villeneuve (6 e, 2V) semble loin qualitativement et au niveau du classement du duo formé par Polkowice (4 e, 4V) et Nadezha (5 e, 4V). Un succès belge sur le coup de 21 h 45 au Palacium ne garantirait pas un renvoi vers l’EuroCup mais sachant qu’elles évolueront à la salle André Renauld mercredi prochain pour la venue de Polkowice, les Castors peuvent entretenir l’espoir. Il faudra donc commencer par l’emporter de plus de deux unités sur le sol français (49-51 à l’aller). Une troisième victoire sera encore nécessaire vu Schio – ESBVA qui aura lieu le 24 janvier.