À Colfontaine, elle réclame depuis des années des aménagements pour réduire la vitesse : "11 de mes chats sont morts... Un jour, ce sera un enfant!"
La riveraine a par ailleurs perdu 11 chats, tous percutés par une voiture.
- Publié le 19-04-2024 à 17h06
Du ras-le-bol mais surtout beaucoup d’inquiétude anime Isabelle Bâton. Cette habitante de la rue de la Montagne, à Colfontaine, réclame depuis plusieurs années des aménagements pour contraindre les automobilistes à lever le pied. Cette dernière n’hésite pas à qualifier sa rue de véritable circuit, les vitesses y étant régulièrement excessives, souligne-t-elle.
”Il y a quelques années, j’en avais déjà discuté avec le bourgmestre parce que nous souhaitions obtenir quelques places de stationnement supplémentaires”, explique-t-elle. “Il m’avait répondu que la rue était très fréquentée et que l’on ne pouvait rien faire. Il a refusé de réfléchir à la possibilité d’installer un ralentisseur ou de mettre la rue en sens interdit.”
Les années sont passées mais aux yeux de la Colfontainoise, rien n’a changé. “J’ai perdu 11 chats, tous écrasés par une voiture. Le dernier à avoir été victime du comportement criminel de ces conducteurs a été tué ce mercredi. Et que l’on ne vienne pas me dire qu’il ne s’agit que de chats : ce sont des êtres vivants dont la vie pourrait être épargnée si les vitesses étaient moins excessives.”
Attristée par la perte de ses animaux, Isabelle Bâton réclame surtout des mesures pour éviter un autre drame. “Des enfants habitent, jouent, circulent dans cette rue ! La majorité des maisons n’ont pas de trottoir ou des espaces d’à peine quelques centimètres. Dès que l’on sort de chez nous, on risque notre vie ! Les quelques marches qui permettent l’accès à mon habitation sont en triste état parce qu’elles sont régulièrement percutées. Je ne compte plus, non plus, le nombre de rétroviseurs arrachés. Et la voiture de mon fils a déjà été abîmée.”
Bref, pour cette riveraine, il revient aux autorités communales de prendre des mesures afin d’assurer la sécurité des citoyens. “J’ai à nouveau sollicité une rencontre avec le bourgmestre mais j’ai été congédiée de manière très peu aimable par ses services. On m’a dit que lorsque j’avais acheté ma maison, la situation était déjà similaire, et donc connue. C’est totalement hallucinant d’entendre cela.”
Et de conclure : “Je suis probablement celle qui ouvre le plus sa bouche, qui va téléphoner et se rendre à la commune le plus souvent mais je souhaite faire bouger les choses pour que tous les habitants de la rue soient en sécurité. Ce qui n’est pas le cas aujourd’hui parce que personne ne nous écoute !” Ce vendredi, il n’était pas possible de joindre le bourgmestre pour solliciter une réaction.
Dans l’espoir d’une réaction – “en période électorale, qui sait ?” -, Isabelle Bâton entend poursuivre son combat… Et garder ses derniers chats bien à l’abri pour leur éviter un funeste destin.