Robert, 65 ans, vend de la cocaïne et du cannabis à Boussu, car ses allocations ne sont pas suffisantes
Il refuse de donner le nom de son fournisseur, le boss de Dour, car il craint les représailles.
- Publié le 18-04-2024 à 17h01
Robert est marié depuis plus de quarante ans avec la même femme. Ils bénéficient d’une pension de la mutuelle, 1400 euros par moi pour vivre à deux. Avec l’augmentation du coût de la vie, Robert et son épouse ont du mal à terminer les fins de mois. Alors Robert s’est lancé dans un trafic de cocaïne et de cannabis.
Le 13 janvier 2023, il a été attrapé par la police alors qu’il était en pleine transaction. Lors de la fouille corporellement, les policiers ont retrouvé des pacsons de drogue dans les poches de Robert, ainsi qu’une somme de 1240 euros en petites coupures. Une visite domiciliaire a été organisée dans la foulée, sur base du flagrant délit. Les policiers ont retrouvé des produits stupéfiants et une balance de précision.
Le boss de Dour
Robert est passé à table tout de suite, déclarant qu’il vend depuis un an pour éponger ses dettes. Le juge d’instruction lui demande pour qui il vend, Robert se contente de donner son surnom, le boss de Dour. Assez pour retenir la circonstance aggravante d’association ?
Quelques mois plus tard, Robert revient sur ses déclarations, précisant qu’il vend depuis six mois et demi. Il refuse toujours de donner l’idée de son fournisseur, lequel l’aurait déjà menacé à plusieurs reprises en raison de dettes impayées.
Robert a comparu jeudi devant le tribunal correctionnel. Le ministère public a requis une peine de 18 mois de prison, assortie d’un sursis de trois ans, contre lui.
Il a tout perdu
Ma Danneau plaide que la circonstance aggravante d’association ne doit pas être retenue et demande de limiter la période infractionnelle. “Avec cette histoire, il a tout perdu, y compris sur le plan familial car il ne voit plus sa petite-fille, à laquelle il était très attaché”.
L’avocate insiste sur le fait que Robert a respecté toutes les conditions imposées par le juge d’instruction, lequel a décidé de laisser Robert en liberté. Elle a plaidé un sursis simple pour l’homme aux cheveux blancs, qui n’a aucun antécédent judiciaire.