Après la fermeture du Smatch, la ville de Mons souhaite la réouverture d’un commerce de proximité à Jemappes : le projet avance bien !
La ville a identifié un terrain qui pourrait être mis à la disposition des groupes commerciaux. Deux partenaires potentiels se sont déjà montrés intéressés.
- Publié le 22-04-2024 à 10h55
près quelques mois de sursis, le couperet était tombé en début d’année : les magasins Smatch de Cuesmes et de Jemappes allaient fermer leurs portes quelques jours plus tard, faute de repreneurs. Si sur l’entité de Cuesmes, l’enseigne Colruyt est toujours implantée sur la place, offrant ainsi une offre de proximité aux habitants, du côté de Jemappes, c’est une autre histoire, le Colruyt étant situé sur un axe principal, au niveau de l’avenue Wilson, et donc plus loin du cœur de ville.
Du côté de la ville de Mons, on ne cache pas ses intentions en matière de redynamisme pour Jemappes. Plusieurs projets sont dans les cartons pour transformer l’ancienne commune. Parmi eux, la réouverture d’une enseigne de proximité. “Jemappes compte plus de 10 000 habitants et ne dispose plus de magasin ayant une superficie suffisante pour répondre aux besoins des personnes n’ayant pas de moyens de locomotion, qui font leurs achats dans un rayon proche de leur habitation et qui n’ont pas la possibilité d’aller dans les magasins de l’avenue Wilson”, confirme Nicolas Martin (PS), bourgmestre.
Aux côtés du service développement économique de la ville, ce dernier a en quelque sorte pris son bâton de pèlerin. “Nous avons rencontré, ces dernières semaines, plusieurs enseignes. Deux groupes ont manifesté leur intérêt. Notre objectif, c’est de réimplanter un magasin alimentaire de proximité et, du côté de la ville, de mettre à disposition un terrain qui lui appartient pour ensuite lancer un appel à projets vers les partenaires privés.”
Le terrain, propriété de la ville, serait ainsi mis à la disposition d’un partenaire privé, actif dans l’alimentaire, via un bail emphytéotique. “Nous avons déjà identifié un terrain situé à deux pas de la place de Jemappes. Les enseignes mènent actuellement des études de faisabilité. Une fois celles-ci clôturées, dans les prochaines semaines, nous nous rencontrerons à nouveau afin d’envisager la suite des procédures et voir comment faire aboutir ce projet pour que Jemappes dispose à nouveau d’un supermarché.”
D'autres projets dans les cartons
Une réelle nécessité, aux yeux du bourgmestre, qui rappelle que dans les prochaines années, c’est une véritable transformation de Jemappes qui sera opérée. “En ce qui concerne les chancres qui subsistent dans le centre, on avance bien. Ça prend du temps sur le plan administratif car il y a de nombreuses démarches mais plusieurs projets sont en cours. Le premier concerne le site de l’ancien Aldi, situé rue du roi Albert.”
Les procédures d’expropriation sont en cours, ce qui devrait permettre à la ville de racheter l’ensemble du site. Cette dernière entend le transformer en nouveau parc communal, offrant ainsi “un nouvel espace de respiration” dans un quartier densément peuplé qui ne dispose que de peu – pour ne pas dire aucun – d’espaces verts. “Les procédures avancent bien, nous avons pu avancer sur certains compromis, tantôt à l’amiable, tantôt via des expropriations. Nous devrions disposer de la maîtrise foncière dans les deux prochains mois.”
Restera alors à faire avaliser le point au conseil communal et à désigner un architecte paysagiste pour donner vie au projet. “On y travaille depuis plus d’un an, cela devrait aboutir début 2025.” Également dans le même ordre d’idée, la ville avance sur le projet de création d’espaces verts à l’arrière de l’école Notre Dame, à proximité de la place de Jemappes. “Un ensemble de bâtiments abandonnés pose problème sur le plan esthétique et du vivre-ensemble”, estime Nicolas Martin.
”On avance ici avec un investisseur privé. L’objectif, c’est de démolir ces bâtiments inoccupés, que l’investisseur privé refasse du logement tandis que la ville aménagera un jardin public.” Enfin, on notera que la ville souhaite également repenser la place de Jemappes, “qui n’est pas très jolie pour l’instant mais qui a un beau potentiel architectural”. La circulation serait ainsi modifiée afin de transférer les accès et sorties de véhicules du côté de Belfius, permettant ainsi aux cafetiers de profiter d’une terrasse sans être perturbé par le flux de véhicules.