Des centaines de journaux abandonnés par un livreur privé à 300 mètres du centre postal de Virton (vidéo)
Ce lundi matin, des journaux ont été retrouvés dans le fossé, sur la N87, juste après le centre postal de Virton. Les facteurs ne sont pas en cause, il s’agirait d’un abandon de marchandise d’un livreur privé.
- Publié le 22-04-2024 à 15h49
Des photos et une vidéo ont circulé, sur les réseaux sociaux, ce lundi matin. On pouvait y voir de gros paquets de journaux abandonnés dans le fossé de la N87, juste après le pont que l'on retrouve après le centre postal de Virton. Sur ces images, on reconnaît la quasi-totalité des grands titres de la presse francophone. Cet acte intervient en pleine période de grèves des facteurs de bpost.
500 à 600 journaux dans le fossé
Selon les premiers éléments, rien n’indique que les facteurs sont en cause. Nous avons pris contact avec un employé du centre postal de Virton, présent au moment des faits. “Ce matin, aux alentours de 4 h 00 ou 4 h 15, une société privée est venue livrer les gazettes au mail center de Virton. Nous avions reçu comme instructions de ne pas laisser entrer les gazettes au dépôt. Le livreur, assez déçu, n’a pas hésité à montrer son mécontentement et a menacé d’abandonner son chargement”, explique cette source qui a préféré garder son anonymat.
Le livreur, qui avait commencé à décharger les journaux devant le centre postal, serait alors remonté, très énervé, dans son camion. Et c’est finalement à 300 mètres du site, juste après le pont permettant de rejoindre la grand-route, que celui-ci aurait abandonné les journaux. “Nous, on comptait livrer ces journaux ce mardi. Avec le vent, tout s’est envolé. La police et le SPW sont venus constater le dépôt. Nous, nous sommes venus rechercher les journaux pour les distribuer dès ce mardi aux abonnés”, explique cet employé du centre postal. Entre 500 et 600 journaux ont ainsi terminé dans le fossé.
Les facteurs solidaires avec la presse
La porte-parole de bpost, Laura Cerrada Crespo, déplore la situation et confirme qu’il s’agit ici d’un prestataire qui n’a rien à voir avec bpost. L’employé du centre postal, lui, rappelle que cette grève n’a pas pour but de causer du tort à la presse ou aux clients de bpost. “Quand on voit ce qu’il s’est passé avec cet indépendant, c’est lamentable. Nous ne sommes pas parfaits, mais avec nous, la qualité est là. Il faut bien comprendre que nous avons peur pour nos emplois et surtout pour les jeunes qui viennent de nous rejoindre. La distribution de la presse, c’est un gros contrat pour nous. Et nous avons envie de le garder ! Je rappelle, aussi, que chaque jour d’arrêt, c’est un jour que nous devrons rattraper. Ce n’est pas comme à l’usine où on arrête la chaîne. Ici, le retard s’accumule”, termine-t-il.