Excédé à Ethe (Virton), un chauffeur de bus donne un coup de boule à un parent d'élève mal stationné
Les faits se passent à la rentrée scolaire de 2022. Un chauffeur transportant des élèves s'est emporté car un véhicule, mal garé, l'empêchait de passer. Le chauffeur est sorti du bus et a frappé.
- Publié le 16-04-2024 à 13h00
Les faits remontent à la rentrée scolaire du 29 août 2022.
Un bus transportant des enfants arrive à proximité de l’école primaire d’enseignement spécialisé provincial à Ethe (Virton).
À partir de là, deux versions s’opposent.
La première version est celle du chauffeur de bus, un conducteur expérimenté, âgé de 57 ans: "Une voiture était mal stationnée dans cette petite rue et ne permettait pas de me garer et faire débarquer les élèves. J’ai donc donné plusieurs coups de klaxon pour que le conducteur arrive au plus vite et déplace son véhicule. Une personne a fini par sortir de l’école, est venue vers sa voiture et a fait des gestes en ma direction. Il m’a lancé des injures. Je suis sorti de mon bus et je lui ai porté un coup", affirme le chauffeur un an et demi plus tard devant le tribunal correctionnel d’Arlon.
Se défendant sans avocat, le chauffeur ajoute: "Je n’avais pas à faire ce geste bien sûr. Vous savez, tous les jours, nous nous faisons agresser verbalement."
"Il se croit tout puissant"
Me Gaël Thiry, partie civile pour le parent d’élève qui a reçu un coup de boule, livre au tribunal une version bien différente des faits: "On a ici affaire à l’attitude d’un homme, ce chauffeur de bus qui se croit tout puissant. Mon client venait accompagner son enfant à la rentrée des classes. Quand il a entendu les coups de klaxon, il est sorti de l’école et a déplacé son véhicule . Mais c’est ensuite le chauffeur de bus qui s’en est pris sans raison à mon client. D’ailleurs, un autre chauffeur, témoin, rapporte que mon client n’a eu aucune attitude belliqueuse ou provocatrice. Et l’employeur du chauffeur, les TEC, a sanctionné ce dernier suite aux faits (NDLR. Le chauffeur a été suspendu six mois à son travail."
Jugement le 27 mai
Le subsitut du procureur du roi, Loïc Richard, regrette de son côté que la médiation pénale ait été refusée par le prévenu qui a refusé de s’excuser.
"Comme le prévenu n’a pas de casier judiciaire, Je ne suis pas opposé à une peine de travail ou à défaut, une suspension probatoire avec l’obligation de suivre une formation Arpège de gestion de la violence", avance le représentant du parquet.
Le prévenu accepte la sanction que lui infligera le tribunal le 27 mai prochain. Ce sera soit une peine de travail, soit une suspension probatoire du prononcé avec des conditions à respecter.