Pollution à Liege Airport : un rapport de l’Issep rassurant
L’air a été analysé et les normes sont moins élevées que dans le centre de Charleroi ou de Liège.
- Publié le 18-04-2024 à 18h21
On le sait bon nombre d’opposants à l’activité de Liege Airport basent leur opposition au niveau du bruit et de la baisse de la qualité de l’air. À ce titre, l’aéroport lorsqu’il a obtenu son permis a été prié d’installer une station sur son site pour analyser ladite qualité de l’air. Cette semaine, l’ISSEP vient de sortir son rapport sur les analyses effectuées en 2023.
Disons-le de suite, il est plutôt rassurant pour les habitants et autres riverains. “Les résultats de l’année 2023 pour le dioxyde d’azote (NO2) et les particules fines (PM10) montrent que les valeurs limites définies par la directive européenne 2008/50/CE sont respectées au niveau du site de mesure de Liege Airport, ceci tant au niveau des valeurs limites horaires (NO2), que des valeurs journalières (PM10) et annuelles (NO2 et PM10). En effet, 7 dépassements de la valeur limite journalière de 50 µg/m3 ont été observés en PM10 (sur les 35 tolérés par la Directive) et aucun dépassement de la valeur limite horaire de 200 µg/m3 n’a été observé en NO2.
Aucune retombée en hydrocarbure
Et le rapport d’affirmer qu’aucun phénomène de pollution particulier n’a été à mettre en évidence. “Le profil de “pollution” de cette station ne présente pas de particularités singulières et est semblable à ceux observés pour les autres stations de l’agglomération liégeoise. Concernant les oxydes d’azote, on peut observer sur la rose de pollution que les concentrations moyennes sont plus importantes pour les secteurs de vents orientés Est et Nord-Est. Le profil journalier ainsi que le profil hebdomadaire du NO et du NO2 traduisent typiquement l’influence du trafic routier situé à proximité.”
De plus, le nouveau permis unique de Liege Airport octroyé en janvier 2023, a modifié les aspects liés à la surveillance de la qualité de l’air ambiant autour de l’aéroport. Entre autres, deux sites permanents de surveillance ont été imposés à proximité du site et ont mesuré de nombreuses données. Les conclusions sont tout aussi rassurantes puisque : “Par rapport aux critères d’intervention définis par l’Agence wallonne de l’Air et du Climat (AwAC) et l’Université de Liège (ULiège), ceux-ci seraient largement respectés pour le benzène, le toluène, l’éthylbenzène, le naphtalène et le formaldéhyde. Comparées aux stations permanentes du réseau de surveillance de la qualité de l’air en Wallonie, les mesures autour de l’aéroport sont semblables, voire inférieures, à celles obtenues dans les stations des agglomérations urbaines comme Charleroi et Liège. Aucune retombée en hydrocarbures (fractions C5-C11 et C10-C40) n’a pu être mise en évidence aux quatre points de mesure installés autour de l’aéroport. Tous les résultats sont inférieurs à la limite de quantification.”