Charleroi : il viole sa nièce dès ses 6 ans et rejette la faute sur l’enfant
Le prévenu prétend que la victime lui a fait des "avances" alors qu’elle n’avait que 6 ans. Il s’en sort avec un sursis probatoire.
- Publié le 16-05-2024 à 08h00
C’est un peu par hasard que les faits commis par René ont été portés à la connaissance de la maman de la jeune fille. Cette dernière, âgée de 14 ans, a couché de lourdes accusations dans son journal intime, découvert par sa mère dans un tiroir, contre son tonton.
Entre 2012 et 2014, René a sexuellement abusé de la gamine âgée de 6 ans quand son calvaire a débuté… "J’ai été victime d’attouchements et sexuellement abusée par mon tonton. J’étais petite et débile. Il m’avait dit de ne rien dire. Cela avait lieu à chaque fois que j’allais chez ma marraine. Cet homme mérite de mourir", a-t-elle écrit.
La faute à la victime, selon le prévenu
Face à la justice et visiblement très mal à l’aise d’évoquer les agressions sexuelles, le quinquagénaire avait toutefois admis "des attouchements, une fellation", mais "aucun acte de pénétration".
René évoquait également "des avances" formulées par l’enfant de six ans ! "Elle s’est rapprochée de moi. J’ai mal compris, j’ai transformé son affection. Il y a eu des baisers sur la bouche. Venant d’une enfant ce n’est pas anormal, mais je l’ai mal interprété. C’était comme des avances".
En audition, René avait clairement osé rejeter la faute sur sa jeune victime en affirmant qu’elle "l’empêchait de stopper, alors qu’il savait que ce qu’il faisait était mal" ou encore que cette dernière "s’arrangeait pour qu’ils soient seuls".
Pour le parquet, malgré la comparution devant le tribunal à trois juges, René se trouvait encore "dans le déni en étant incapable de reconnaître le mal qu’il a fait".
Comme l’avait sollicité Me Demanet, l’avocat de René, ce dernier s’en sort avec un sursis probatoire à respecter durant trois ans. La justice a notamment retenu en faveur de l’agresseur sexuel l’absence de casier judiciaire et l’ancienneté des faits. Si l’homme en sursis ne respecte pas les conditions probatoires, il devra purger une peine de cinq ans de prison ferme.