4 000 euros pour un jardinier branché cannabis à Monceau-sur-Sambre: il n’a reçu que 500 € et la visite de la police
Face à la justice, le trentenaire originaire d’Albanie admet "avoir été obligé de travailler dans la plantation pour des raisons économiques".
- Publié le 26-04-2024 à 11h06
Le 23 octobre dernier, une information policière faisant état de la possible présence d’une plantation de cannabis dans la rue du Blooming à Monceau-sur-Sambre (Charleroi) fait mouche. Les vérifications effectuées sur l’habitation désignée confirment l’existence d’un drôle de manège. "Les fenêtres sont occultées et ORES confirme une surconsommation sur place. Ce sont des indications qui semblent confirmer l’information policière", assure le parquet. La perquisition en flagrant délit sur place, ordonnée par la justice, est positive…
Plus de 700 plants à l’étage
Quand la police investit les lieux, Robert tente de prendre la fuite par le jardin. En vain. L’homme confirme rapidement son rôle de jardinier dans la culture de cannabis dans le cadre d’une association. À l’étage de la maison, les agents découvrent deux chambres de culture. "Il y a dans la première salle 400 plants. Dans l’autre, on retrouve 384 plants, sans oublier le matériel nécessaire pour l’entretien des plantations.", confirme la substitute Malorgio.
En audition, Robert confie être arrivé en Belgique en août dernier sans argent avant de recevoir une alléchante proposition: 4 000 euros en échange de l’entretien des cultures de cannabis. Au final, l’homme de 37 ans n’a reçu que cinq cents euros. Si Robert fut interpellé sur place, Pjeter a, lui, été démasqué grâce à son ADN récolté sur un masque buccal et sur un gant de toilette. Interrogé, l’acolyte de Robert confirme bien s’être rendu dans la plantation, sans y travailler.
Un sursis pour les deux prévenus ?
Pour le parquet, cette activité de jardinage mérite une sanction judiciaire. Dix-huit mois de prison sont requis contre le duo, sans s’opposer à un sursis puisque les deux hommes ne présentent aucun antécédent judiciaire. Du côté de la défense, un sursis simple est sollicité contre Robert. Pour Pjeter, c’est un acquittement qui est demandé puisque ce dernier n’a pas touché au moindre plant de cannabis.
Jugement le 6 mai.