Manage : il conteste avoir violé sa sœur quand elle était mineure et avoir caressé les jambes d’une autre fillette
Condamné en première instance à quatre ans de prison, il sollicite son acquittement en appel
- Publié le 26-04-2024 à 10h03
Le Manageois qui a comparu cette semaine devant la quatrième chambre correctionnelle de la cour d’appel dit être innocent. Le tribunal correctionnel l’avait innocenté en partie, mais l’avait condamné en juin dernier à une peine de quatre ans de prison ferme pour viols et atteinte à l’intégrité sexuelle de deux filles mineures, dont sa petite sœur.
Celle-ci a attendu le 24 août 2021 pour déposer plainte contre son frère, pour des faits commis une dizaine d’années plus tôt, alors qu’elle n’était qu’une enfant. Elle venait d’apprendre qu’une autre jeune fille de la famille avait dénoncé son frère pour des attouchements.
Les vacances au camping
La famille se trouvait alors dans un camping à Bouillon, pour les vacances. Le prévenu aurait profité d’un arrêt devant un magasin, dans lequel est entrée sa compagne, pour caresser les jambes de la fillette. Quand sa sœur a appris les faits, elle a déposé plainte à son tour pour des faits bien plus graves, parlant de viols, alors qu’elle était âgée de sept ans. Elle évoque notamment des fellations forcées.
Dans un long réquisitoire, détaillé par les témoignages des uns et des autres, l’avocat général a demandé à la cour de confirmer le jugement, et donc l’acquittement prononcé pour des faits dont s’était plainte une troisième jeune fille, déclarant que le prévenu avait eu les mains trop baladeuses lors d’une soirée mousse lors de vacances en Sicile.
La coiffeuse
Le prévenu conteste les faits, arguant qu’il est victime d’un complot familial mené par une femme, coiffeuse de profession qui emploierait sa sœur de manière non déclarée. “Il n’est pas victime d’un complot, c’est un prédateur sexuel désireux de satisfaire ses pulsions sur de très jeunes filles”, répond l’avocat général.
L’avocat de la défense a plaidé l’acquittement de ce papa de trois enfants, victime selon lui de ragots au sein de sa famille. “Un examen de son téléphone a été fait par la police et rien n’incite à penser qu’il a eu un comportement déviant sur le plan sexuel. Il y a même des messages de sa sœur, des messages qu’une sœur envoie à son frère”.
Le rapport psychiatrique n’apporte pas grand-chose non plus, selon l’avocat. Ce dernier critique le rôle de la coiffeuse, considérée comme une menteuse professionnelle. “Sa compagne, qui est auditionnée en même temps que lui mais dans une pièce séparée, évoque le comportement de cette dame”.
Qui dit vrai dans cette histoire ? La cour aura-t-elle la même analyse du dossier que le tribunal ? Réponse dans un mois.