Plus de bus, gratuité des parkings SNCB, bande covoiturage… : voilà ce que demande Auderghem pour minimiser le chaos routier au carrefour Léonard
Selon les autorités communales, un plan est nécessaire pour limiter le nombre d’entrées automobiles à Bruxelles le temps du chantier.
- Publié le 17-04-2024 à 07h00
- Mis à jour le 17-04-2024 à 07h37
Plan de déviation et mesures d’accompagnement. Voilà les deux remèdes souvent évoqués côté francophone pour faire passer la douloureuse pilule de la rénovation chronophage et impactante du carrefour Léonard.
Côté déviation, n’allons pas par quatre chemins : les options sont limitées. Si les bretelles entre le Ring et Herrmann-Debroux sont fermées, les navetteurs devront dès lors regagner le Ring via les Quatre-Bras, la chaussée de La Hulpe ou l’avenue Dubois, ou alors emprunter la chaussée de Waterloo jusqu’à la Cité du Lion.
Mais pour Auderghem, outre le maintien des bretelles, il faut s’attaquer au flux entrant – et donc sortant – de voitures lors de cette période de travaux et donc privilégier les “mesures d’accompagnement”. “Ce dossier a été mal préparé. On est dans l’amateurisme total”, dénonce l’échevin auderghemois Matthieu Pillois (Défi). Dans le cadre des réunions de concertation, la commune du sud de Bruxelles est venue avec plusieurs revendications, dont certaines sont tirées du plan mis en place en 2017 lorsque le viaduc avait dû être fermé.
Les autorités locales demandent, comme ce fut le cas en 2017, une augmentation de la fréquence des trains et des bus, ainsi que la gratuité des parkings des gares dans le périmètre de la zone RER. “Cela représente un coût oui, mais c’est une question de volonté politique.”
En outre, l’échevin plaide pour prolonger la bande bus de l’E411 en Flandre. “Cela donnerait un avantage au transport en commun.” Cette bande pourrait d’ailleurs être utilisée par les automobilistes faisant du covoiturage, à savoir les voitures abritant au moins deux personnes. “Mais il faut alors aussi des contrôles. Cela peut se faire avec des caméras comme on le voit ailleurs, pourquoi pas ici ?”
Comme le bourgmestre de Hoeilaert, la commune demande également que le chantier batte son plein lors du week-end afin de réduire les délais. “Il n’y a pas de riverains dans la zone : cela ne dérange personne.” Enfin, Matthieu Pillois demande à la Région que les feux de circulation au niveau d’Herrmann-Debroux soient coordonnés et réparés. Mais à la suite de la réunion avec les instances flamandes ce mardi, les espoirs de la commune d'être entendue sont de plus en plus faibles... La localité compte dès lors sur l'action en justice.