"L’ADN du Léo ? Des joueurs pros et festifs"
En dix ans, le Léo a réussi le pari du professionnalisme tout en gardant son côté festif.
- Publié le 14-05-2019 à 07h03
- Mis à jour le 14-05-2019 à 13h12
En dix ans, le Léo a réussi le pari du professionnalisme tout en gardant son côté festif. Cédric Deleuze a prolongé la tradition qui veut que tous les présidents du Léopold ont connu un titre national. Homme fort du Léo depuis 2013, il quittera la présidence en… juin. Il était soulagé d’avoir vécu ce couronnement mérité pour l’homme qui a placé son club dans l’ère du professionnalisme.
"Ce titre représente beaucoup, confie-t-il avec un brin d’émotion. Nous avions présenté en 2017 un plan nommé Leo 21." Ce plan prévoyait que les Ucclois ramènent le titre avant 2021.
Derrière cette réussite sportive se cachent quelques grands chantiers qui ont favorisé l’émergence de cette génération autant douée que travailleuse. Sans remonter à des temps immémoriaux, le professionnalisme a débarqué en 2008 lorsque le club a été rénové. "Nous avons refait la villa et le club-house."
Dans la foulée, le plan ambition 2015 a jeté les bases d’un club solide. "Nous avons bossé sur les infrastructures, l’école des jeunes et les fondations de nos équipes premières."
Vient ensuite le plan Leo 21 qui devait récolter les fruits des grains semés durant une décennie. L’arrivée de Robin Geens en 2017 a accéléré le plan sportif. "Quand nous avons nommé Robin Geens (T1), Thomas Vanden Balck (T2) et John Toussaint (manager), nous avons essuyé beaucoup de critiques. Trop jeunes. Trop inexpérimentés. Dans l’équipe, le talent était là tout comme la confiance et la structure. Il fallait y ajouter le lifestyle et l’engagement. Le trio a mené à bien cette mission."
Ce lifestyle a été amené en Belgique par Marc Lammers qui a dirigé les Red Lions vers la médaille d’argent à l’Euro 2013. Les clubs ont vite compris l’intérêt de piquer le concept.
"Un John Toussaint était prêt à aller au bar des Jeux pour ramener les joueurs. Cette image de Club Med nous a longtemps collé à la peau. Lors de notre parcours en 2015, nous avons montré que nous étions compétitifs. Je ne veux pas abandonner ce côté festif. On ne veut pas se parjurer. Il faut juste canaliser."
Même s’il quitte ses fonctions dans cinq semaines, il restera l’interlocuteur de la THL tout en apportant son expérience à son successeur. "Bernard Verdussen avait joué le même rôle avec moi. Je l’ai toujours consulté." Il lève un coin du voile sur l’équipe 2019-2020. "Russell (Rotterdam), Brunet (Daring) et Lemaire (Pingouin) quitteront le noyau alors que tous les autres resteront. Aristide Coisne, qui étudie la chirurgie ophtalmique, pourrait partir à cause de ses stages. Nous misons sur la stabilité."
S’il veut reconduire son titre, le Léo a donc besoin d’un sleeper de classe mondiale. "On cherche un gros sleeper, mais il sera notre seul renfort. Pour le moment, nous piétinons car nous entrons dans une année pré-olympique."
Durant ses six années de présidence, Cédric Deleuze a fait avancer le projet Léo en élevant en parallèle cinq piliers : la DH messieurs, la DH dames, l’école des jeunes, les infrastructures et l’indoor tout en conservant l’ADN festif, familial et pro du club. "Ce sentiment d’appartenance est d’autant plus essentiel que, en sept ans, nous avons triplé le nombre de nos membres pour arriver à 1 250."
Son successeur devra peser de tout son poids pour ramener de la mesure dans les transferts de joueurs car les montants se sont enflammés en quelques années. "J’espère vraiment. Certains clubs dont le Léo ou l’Herakles ont géré leur club de manière rationnelle sur un plan financier. Grâce à la THL, les présidents se parlent beaucoup, ce qui renforce cette relation de confiance."