Neuville mal embarqué: "Une incompréhension avec Nico, cela peut arriver"
Le Belge, huitième après plusieurs erreurs, compromet son week-end. Ogier est out.
- Publié le 15-06-2019 à 04h16
- Mis à jour le 15-06-2019 à 08h36
Le Belge, huitième après plusieurs erreurs, compromet son week-end. Ogier est out. Disputé par une chaleur étouffante, le Rallye de Sardaigne a déjà fait son lot de victimes ce vendredi lors d’une première étape décisive pour l’ordre de départ de ce samedi.
Et la principale n’est autre que Sébastien Ogier. Le leader du championnat a arraché sa suspension avant en heurtant une grosse pierre peu après le départ de la cinquième spéciale.
"Je connaissais pourtant l’endroit pour y être passé lors du shake down et je savais qu’il y avait ces pierres," culpabilisait le sextuple champion. "J’ai viré trop tôt dans un virage à l’aveugle. J’ai été surpris que nous n’ayons pas la pièce pour réparer à bord. Mais cela n’aurait pas changé grand-chose. Je ne sais même pas si cela sert à quelque chose de repartir en Rally2. À quoi bon balayer encore pendant deux jours ? Même les points de la Power Stage ne sont pas jouables dans ces conditions."
Le deuxième malheureux du jour s’appelait Jari-Matti Latvala, un habitué des gaffes. Alors qu’il venait depuis deux spéciales d’hériter du commandement suite au tête-à-queue de son compatriote Teemu Suninen, il s’est mis sur le toit en tournant trop tôt dans une épingle : "En 200 rallyes, je n’avais encore jamais commis une erreur aussi stupide," enrageait le Finlandais. Reparti après avoir concédé plus de 8’30, il échouait non loin du scratch dans l’ES8 avant de sortir pour de bon dans l’ES9.
Le troisième grand malchanceux de cette première journée se nommait Thierry Neuville.
Sixième à l’issue de la première boucle, le pilote Hyundai partait à la faute à la fin de la sixième spéciale. Une erreur de note, visiblement. En caméra embarquée, on entend Thierry, surpris crier deux fois "Nico". Et l’équipier de s’excuser : "Pardon, pardon." "Une incompréhension avec mon copilote," déclarait-il après avoir perdu une douzaine de secondes et l’eau de son radiateur. "Cela peut arriver…"
Après avoir procédé à une réparation de fortune pour colmater la fuite, notre compatriote repartait, signait un scratch (dans l’ES7 seulement parcourue par trois voitures) puis dégustait encore et commettait deux nouvelles fautes avec des pneus à l’agonie. "J’ai fini avec des slicks," expliquait Thierry regrettant amèrement "deux mauvais choix de pneus".
Huitième du classement, il devra repartir fort devant ce samedi. Mais il s’efforçait d’y croire encore : "Le podium reste possible." Cela s’annonce toutefois compliqué.
Leader devant Ott Tanak, grand bénéficiaire de la journée, Dani Sordo est pour l’instant son allié. Et Andreas Mikkelsen, sixième, est près à se sacrifier pour un Belge qui aura bien du mal à faire sauter l’équipe Hyundai dans le port ce dimanche.