Etienne Lerson, organisateur du Rallye de Wallonie: "Un beau rallye c’est un rallye...sans accident, avec pas mal de spectateurs et une belle bagarre"
A la base voici trente-cinq ans de la création du Rallye de Wallonie, fusion entre la Ronde du Nouveau Namur et les 500 km d’Andenne, Etienne Lerson est aujourd’hui un organisateur heureux.
- Publié le 26-04-2019 à 12h18
- Mis à jour le 26-04-2019 à 12h21
A la base voici trente-cinq ans de la création du Rallye de Wallonie, fusion entre la Ronde du Nouveau Namur et les 500 km d’Andenne, Etienne Lerson est aujourd’hui un organisateur heureux.
Mettre sur pied une épreuve du championnat de Belgique est un travail vous occupant combien de mois durant l’année?
“En fait, on arrête jamais. A peine le débriefing d’une édition terminé, on commence déjà à plancher sur la suivante. Les quatre derniers mois, cela me prend au moins trois jours par semaine. C’est plus facile maintenant que je suis retraité!”
C’est compliqué d’organiser un rallye?
“Cela l’est devenu. Il y a de plus en plus de formalités à remplir. Le côté administratif est de plus en plus fastidieux. Avec les communes, cela se passe très bien. On a toujours eu un bon dialogue avec les bourgmestres et respecté les riverains. Enfin côté financier, on a appris à vivre et à se développer sans l’aide des cigarettiers à l’époque. On n’a jamais eu beaucoup de budget ce qui nous a obligés à faire attention à tout, à ne pas trop dépenser.”
C’est donc rentable?
“Oui, en grattant partout et en négociant tout, mais le club ne gagne pas des 100.000 euros non plus.”
Pourquoi avoir abandonné l’annexe provinciale?
“Car faire tourner 190 voitures était devenu ingérable.”
Pourquoi Kris Princen n’est plus au départ ces dernières années?
“Honnêtement, je ne sais pas pourquoi il nous évite. On devrait une fois se voir pour en discuter. Il dit que notre rallye coûte cher car étalé sur trois jours, mais son argument n’est pas valable.”
Trouvez vous normal que la distribution de points soit identique pour les rallyes d’un et de deux jours voire plus?
“Non, pas du tout. Je souhaiterais que l’on bénéficie d’un coefficient multiplicateur d’1,5 au moins comme dans le passé. Mais mes collègues néerlandophones de Landen, Tielt et Bocholt y sont bien sûr opposés.”
Neuf rallyes pour un championnat belge n’est-ce pas trop?
“Si, mais qui supprimer? Tout le monde organise depuis des années et a le droit d’être là."
La météo joue un rôle sur votre recette?
"Clairement. Le soleil est un sponsor. S’il fait beau, le grand public se déplace plus massivement.”Un beau rallye c’est un rallye...sans accident, avec pas mal de spectateurs et une belle bagarre. Mais on n’a pas d’emprise là-dessus. A partir du vendredi soir, le rallye ne nous appartient plus. Et on respire quand la dernière voiture montera sur le podium dimanche après-midi.”