GP d'Autriche: Leclerc plus fort que Mercedes… et les commissaires !
Le pilote Ferrari a signé la pole position à l’issue d’un samedi où les pénalités ont fusé.
- Publié le 30-06-2019 à 08h09
- Mis à jour le 30-06-2019 à 09h23
Le pilote Ferrari a signé la pole position à l’issue d’un samedi où les pénalités ont fusé. L’heure de la revanche est plus proche que jamais pour Ferrari. Dans les collines du Red Bull Ring, les monoplaces écarlates doivent être les machines à battre. Il fait très chaud en Autriche et le tracé sillonnant la Styrie est l’un des plus rapides de la saison. Un cocktail parfait pour les SF90. Voir Charles Leclerc signer la pole position n’est donc qu’une demi-surprise.
Depuis le début du week-end, le jeune Monégasque se sent bien au volant de sa machine. N’ayant laissé échapper qu’une seule séance chronométrée sur les quatre, Leclerc est avionique. Il faut dire que le petit prince a soif de revanche, comme son équipe. Ferrari veut faire oublier la victoire volée du Canada et l’humiliation de France.
Et Charles veut enfin faire le deuil du camouflet bahreïni où la victoire lui était promise mais aussi du cauchemar de Monaco. En pole avec plus de deux dixièmes d’avance, l’ex-pilote Sauber a infligé une sacrée claque à ses rivaux. Pour couronner le tout, il adore Spielberg. Le ton est donné.
"Depuis les EL2 tout fonctionne à merveille", commente Charles. "C’est un grand plaisir de piloter à la limite sur ce circuit que j’apprécie, où j’avais déjà fait la pole en GP3 et en F2. Je pense que notre choix de pneus, qui implique de partir en gommes tendres pour la course, est le bon. Il va faire très chaud et on va souffrir dans le cockpit. Il faudra bien gérer le Grand Prix et, depuis la pole, il faut finir le boulot demain." Pour gagner, Leclerc devra espérer que le muret de la Scuderia fasse preuve de perspicacité, ce qui fut trop rarement le cas en ce début de saison. Et aussi que Sebastian Vettel puisse semer le trouble au sein du Top 10.
Seulement 9e des qualifs après avoir été cloué dans son box suite à un problème technique, l’Allemand devra rapidement faire la jonction avec Lewis Hamilton qui partira quatre places devant lui. Le Britannique a fait partie des victimes de la direction de course aux côtés de Nico Hülkenberg et de Kevin Magnussen. Mercedes ne pourra donc compter sur aucun de ses pilotes en 1re ligne puisque Valtteri Bottas a été précédé par un Max Verstappen porté en grâce par l’impressionnante armée orange.
"C’est un résultat qui dépasse toutes mes espérances", souffle le Batave. Avec un quartet Leclerc-Verstappen-Bottas-Norris sur les deux premières lignes, ce Grand Prix d’Autriche devrait enfin nous tenir éveillés ce dimanche après-midi…
Les vibreurs en arbitre ?
Plus que la canicule, ils pourraient avoir une influence majeure sur le GP. Il s’agit évidemment des vibreurs du circuit du Red Bull Ring. À divers endroits, certains sont particulièrement cassants, notamment les bananes qui évitent aux pilotes de couper trop loin. Il n’a dès lors pas été étonnant que plusieurs pilotes aient cassé un voire plusieurs ailerons en passant trop brutalement sur les vibreurs incriminés.
"Nous avons abîmé deux volets," indique Toto Wolff, directeur de l’équipe Mercedes. "Je crois que Racing Point a également cassé un aileron." Guère mieux du côté de Red Bull dont le week-end à domicile a déjà coûté bien cher. "Ces bananes sont peu un défi," enchaîne Christian Horner, team principal du team autrichien. "Nous avons utilisé trois ailerons jusqu’ici, il y a environ 300.000 € de dommages." Casser un aileron ne fait jamais plaisir et les dents n’ont pas tardé à grincer chez de nombreux acteurs. S’il y a déjà eu de la casse en essais, cela risque aussi de se produire en course.
"Il faut vraiment faire quelque chose au sujet de ces vibreurs," ajoute Toto Wolff. Ayant lui aussi cassé un aileron sur sa Haas, Romain Grosjean se montrait encore plus cynique. "Si cela peut permettre de faire le spectacle…" se lamentait le Franco-Suisse.
Toujours est-il que ces vibreurs ne sont pas là pour faire joli. Si cela peut permettre aux pilotes de ne pas abuser des limites de la piste, alors il faut aller dans ce sens. "Les pilotes savent que les vibreurs sont là", poursuit Horner. "Je pense que c’est juste leur angle qui doit être revu."