L'autre regard: un football à deux vitesses
Le mois de mai n’a pas encore frappé à la porte et la messe est déjà dite dans la plupart des grands championnats.
- Publié le 25-04-2019 à 16h32
- Mis à jour le 25-04-2019 à 16h33
Le mois de mai n’a pas encore frappé à la porte et la messe est déjà dite dans la plupart des grands championnats.
La Juve et le PSG ont sablé le champagne en Italie et en France. Et le Barça s’apprête à fêter un nouveau couronnement en Espagne. À l’analyse, seules la Premier League et la Bundes liga dégagent encore un parfum de suspense avec, en toile de fond, des mano a mano entre Manchester City et Liverpool et entre le Bayern et Dortmund.
Le plus inquiétant dans ces sacres est, sans nul doute, leur côté répétitif. Les statistiques sont implacables : la Juve a remporté les huit derniers Scudettos , le PSG, six des sept dernières Ligues 1 et Barcelone, huit des onze dernières Liga s . Et le Bayern pourrait s’adjuger sa septième Bundesliga d’affilée. En termes de thrillers, on a déjà fait mieux. Et le cercle est vicieux. Programmés pour briller au plus haut niveau européen, tous ces grands clubs bénéficient de budgets de plus en plus pharaoniques qui leur permettent de réaliser de véritables OPA sur les meilleurs joueurs et de devenir toujours plus performants.
Dans ce contexte, le projet de création d’une nouvelle Ligue des champions - sorte de NBA du football - apparaît de plus en plus inéluctable. Elle scellerait devant notaire un football à deux vitesses avec, d’un côté, les clubs les plus puissants qui joueraient en cercle clos pour toucher le jackpot et, de l’autre, les simples championnats nationaux.