L'Allemagne éliminée si elle perd contre la Suède: comment éviter le cauchemar?
En cas de défaite, les champions du monde sortants seraient éliminés.
- Publié le 23-06-2018 à 19h52
En cas de défaite, les champions du monde sortants seraient éliminés. Dos au mur, la Mannschaft n’a plus le choix : gagner. "C’est l’équipe qui en voudra le plus qui l’emportera" , fait remarquer Mario Gomez. L’envie devra toutefois être accompagnée d’une série de réglages. Analyse.
1. Rester soudés
Face aux critiques qui pleuvent de toutes parts, les joueurs allemands devront faire preuve d’une grande force de caractère. L’essentiel est de maintenir un groupe uni malgré le climat très fermé. "Après le premier match, tout le monde a perdu la tête, que ce soit les joueurs ou les médias. Il faut éviter que cela se passe, il faut que l’on soit unis, sur et en dehors du terrain", assure l’attaquant Mario Gomez.
La communication, l’écoute, le respect et l’indulgence sont les mots clefs. "Nous parlons beaucoup entre nous; je n’avais jamais vu ce niveau de communication dans l’équipe; nous nous parlons très franchement", affirme Manuel Neuer.
2. Ne plus sous-estimer l’adversaire
Malgré une préparation insuffisante, l’Allemagne s’est-elle vue trop belle face à des Mexicains qui sortaient d’une mini-crise liée à l’affaire de l’orgie ? "Nous avons pensé un peu légèrement que, lorsque le tournoi allait commencer, nous allions retrouver notre fraîcheur et nos forces habituelles", avoue Thomas Müller. "A posteriori, on peut dire que nous avions mal évalué la situation."
3. Verrouiller derrière
Dimanche, c’était portes ouvertes dans la défense allemande. Les contres mexicains ont souvent pris de vitesse les arrières de la Mannschaft. Boateng et Hummels se sont trop souvent retrouvés seuls, abandonnés par les backs et les milieux qui ne couvraient pas suffisamment. Le forfait d’Hummels n’aidera en rien. Heureusement, la Suède est une équipe beaucoup moins joueuse qui devrait surtout se contenter des phases arrêtées et des contre-attaques pour porter le danger.
4. Ajuster tactiquement
Les problèmes dans l’échiquier de Joachim Löw étaient multiples contre le Mexique. La paire Kroos-Khedira n’a jamais eu l’impact espéré dans le milieu. Tout comme Mezut Özil. Le sélectionneur pourrait faire un choix drastique : aligner Ilkay Gundogan et Marco Reus à la place de Sami Khedira et Mezut Özil.
Joachim Löw privilégiera aussi les joueurs physiques. "Nous avons besoin de joueurs bons dans les actions aériennes. J’ai ma petite idée, j’ai mon plan de match", a-t-il déclaré ce vendredi. Mario Gomez pourrait donc débuter à la place de Timo Werner, décevant dimanche.
5. Prendre ses responsabilités
Les mots francs de Manuel Neuer trouveront-ils un écho sur la pelouse de Sotchi ? "Je compte sur mes équipiers pour réagir", a-t-il déclaré. "C’est à eux de réagir. Ils sont expérimentés et connaissent la musique. Aucun ne va fuir ses responsabilités. Le match de samedi à Sotchi contre la Suède est à présent une véritable finale, et tous les suivants également."
6. Réussir le dernier geste
Face au Mexique, les Allemands ont frappé 26 fois en direction d’Ochoa. Sans jamais marquer. Les Müller, Draxler, Özil ou Werner sont tous passés à côté de leur rencontre. Les potentielles titularisations de Reus, Gomez et/ou Brandt pourraient changer la donne. Mais face au bloc suédois, il faudra être encore plus tranchant. "Nous nous attendons à un front défensif uni qui nous forcera à jouer rapidement, de manière à ne pas leur laisser le temps de se ressouder", analyse Thomas Müller.