Pozuelo, tu nous manqueras!
Les hommes de Philippe Clement ont été métamorphosés avec la montée de l’Espagnol, même si Genk n’a pas marqué.
- Publié le 15-02-2019 à 07h13
- Mis à jour le 15-02-2019 à 07h40
Les hommes de Philippe Clement ont été métamorphosés avec la montée de l’Espagnol, même si Genk n’a pas marqué. Les supporters limbourgeois sont certainement passés par tous les sentiments à propos d’Alejandro Pozuelo. D’abord la déception d’un probable transfert à Toronto puis la colère d’un clash avec Genk (qui a bloqué la transaction). Mais ce jeudi soir, c’était plutôt la joie de le voir accepter de monter au jeu, peut-être une dernière fois, puis surtout l’euphorie de sa prestation qui a complètement redynamisé le Racing en seconde période.
Le sentiment final sera cependant le regret. Comment cette rencontre aurait-elle terminé avec un Pozuelo à 100 % mentalement et présent sur la pelouse durant 90 minutes ? Face à cette solide équipe du Slavia Prague, Genk a réellement montré deux visages. Celui avec et celui sans l’Espagnol qui laissera définitivement un grand vide dans l’effectif de Philippe Clément.
Les Limbourgeois, comme à leur habitude, ont très souvent eu le pied sur le ballon avec par exemple 60 % de possession en première période. Ce sont pourtant bien les Tchèques qui dominaient en premier les débats : des passes faciles dans les espaces et surtout une frappe sur le poteau de Skoda (19e) ou encore un autre envoi puissant mais non cadré de Stoch (34e). Le Slavia terminait les 45 premières minutes avec 8 tirs (un seul cadré) contre 3 pour Genk.
La faute à une belle organisation des locaux qui empêchaient Samata, Ndongala et Trossard de s’exprimer facilement. Genk montrait tout de même de belles choses. Fiolic et surtout Trossard (32e) auraient même pu faire basculer la rencontre dans le camp belge si le dernier geste avait été plus précis. Il est aussi certain que l’absence de Pozuelo (sur le banc au coup d’envoi) s’est fait ressentir au niveau de la construction offensive.
Voilà pourquoi Philippe Clement décidait, contre toute attente, de faire monter le médian espagnol juste après la pause. Son impact était immédiat avec notamment des petites passes lobbées tranchantes, dont une qui aurait même pu faire mouche sans une position de hors-jeu.
C’est encore Pozuelo qui servait magistralement de Norre (74e) puis Samata (75e) pour deux superbes possibilités repoussées par Kolar, le portier tchèque. À ce moment-là, il n’y en avait presque que pour les Limbourgeois. Mais le Slavia se réveillait dans les dix dernières minutes tandis que l’arrière-garde genkoise montrait des signes de fatigue. La défense du leader de la Pro League tenait toutefois jusqu’au bout.
Ce partage blanc laisse l’issue de ce duel très ouverte. Mais Genk aura l’avantage d’évoluer devant son public lors dun match retour le 21 février. Très certainement sans Pozuelo. "Le remplacer par un joueur avec les mêmes qualités sera très difficile", concède déjà Philippe Clement.
Slavia Prague - Genk 0-0
Slavia Prague : Kolar, Coufal, Kudela, Ngadeu-Ngadjui, Boril, Soucek, Sevcik, Stoch, Husbauer (77e Kral), Zmrhal (60e Olayinka), Skoda (76e van Buren).
Genk : Vukovic, Maehle, Dewaest, Aidoo, de Norre, Fiolic (57e Pozuelo), Heynen, Malinovskyi, Ndongala (69e Paintsil), Trossard (87e Piotrovski), Samata.
Avertissements : Heynen, Ngadeu-Ngadjui, Malinovsky, Kudela, Boril, Samata.