Le Standard en stage: "Avec le GPS, impossible de tricher"
Lors de chaque entraînement, la distance parcourue et la fréquence cardiaque des joueurs sont mesurées. Mais pas seulement.
- Publié le 07-01-2019 à 21h12
- Mis à jour le 08-01-2019 à 07h52
Lors de chaque entraînement, la distance parcourue et la fréquence cardiaque des joueurs sont mesurées. Mais pas seulement. La technologie n’est pas nouvelle. Mais son utilisation fait sourire. Samedi, lors du premier entraînement du stage, Collins Fai s’est arrêté plusieurs fois près du préparateur physique pour lui demander "j’ai assez couru, là ?".
Et Renaat Philippaerts, ordinateur en main (avec une borne wi-fi à ses côtés), lui a répondu. "Encore deux kilomètres." À la fin de la séance, le médian n’avait pas atteint le nombre de kilomètres désirés (minimum 10 pour un entraînement de deux heures). Et a dû faire quelques tours de terrain, accompagné de quelques équipiers.
"On a deux manières de suivre les joueurs durant l’entraînement", explique Philippaerts, à la sortie de l’entraînement. "La fréquence cardiaque depuis longtemps et le système GPS depuis quelques années. Grâce à une montre polar et à des boîtiers placés sous leur t-shirt, grâce à la technologie de la société française Mac Lloyd. Cela permet de travailler le volume et le fond."
En temps réel.
"On fait ça en direct. Selon les postes sur le terrain, la charge est différente et un joueur qui a moins couru qu’un autre pendant la partie tactique peut compenser après la séance. Le but est de s’assurer que tout le monde a plus ou moins fait la même charge de travail."
Fini donc , de marcher discrètement lorsque le coach a le dos tourné pour faire moins d’efforts.
"Avec ce système, impossible de tricher", sourit le préparateur physique liégeois, qui officiait déjà avec MPH à Bruges, Gand ou Al Shabab. "En match, les certains courent jusqu’à 12 ou 13 kilomètres donc ils faut les préparer à cela. Il faut créer une surcharge, en faire plus. Parfois, moins en distance totale, parfois à haute intensité, c’est-à-dire au-dessus de 20 km/h. Mais il n’y a pas que les kilomètres et la vitesse qui sont surveillés. Surcharge, sous-charge, fréquence cardiaque, hydratation des joueurs. Toutes ces données peuvent être compilées."
Pour permettre, par la suite, d’individualiser le travail.
"Le football est un sport collectif mais chaque athlète doit être développé de manière différente. Les données récoltées sont donc très importantes."
Merci la technologie…