Obtention de la licence et possible rachat du club: les Mouscronnois entrent dans une semaine cruciale
Si la licence est accordée à l’Excel, la reprise de 70 % du club sera actée
- Publié le 19-03-2018 à 19h32
- Mis à jour le 19-03-2018 à 20h07
Si la licence est accordée à l’Excel, la reprise de 70 % du club sera actée Les dirigeants de l’Excel Mouscron attendent les prochains jours avec impatience. Les Hurlus sont heureux d’avoir pu se maintenir sportivement en D1A même si leur dernière prestation a été largement décriée et pointée du doigt par une partie des observateurs.
Mais aujourd’hui, leurs yeux sont rivés sur la Maison de Verre et sa commission des licences. Car en cas d’obtention du précieux sésame pour le prochain exercice, le club va profondément changer dans les prochains jours.
Dans le dossier de licence rendu par la direction mouscronnoise, il y est clairement indiqué le projet de reprise de 70 % des parts du club mouscronnois par une société coréenne, Bojo Limited. Cette société est spécialisée dans l’exportation d’équipements marins ou encore de composants de moteurs de navires.
Derrière cette reprise, on retrouve un certain Pairoj Piempongsant. Ce Thaïlandais est loin d’être un inconnu dans le monde du football. C’est lui qui a été derrière la reprise de Manchester City par le cheikh Mansour. C’est lui aussi qui a permis le rachat de Reading par un consortium thaïlandais. C’est lui, encore, qui a permis le naming de la coupe de la Ligue anglaise par la société Carabao.
Si un tel personnage s’intéresse à Mouscron, c’est grâce notamment à ses contacts avec Pini Zahavi. L’agent israélien a toujours ses entrées à Mouscron puisque c’est son neveu, Adar, qui est à la tête du conseil d’administration mouscronnois
Une reprise du club par une telle société aurait plusieurs avantages. Le premier serait d’éviter les nombreuses tergiversations liées à la licence mouscronnoise qui est contestée chaque année. Le second est d’ordre financier. L’arrivée de la Bojo Limited permettrait au club de sensiblement augmenter son budget. Actuellement, celui-ci est digne de la D1B. Pour que le club s’installe définitivement en D1A, il doit être augmenté.
On peut donc aisément comprendre les enjeux qui se cachent derrière l’obtention de cette licence. Et du côté mouscronnois, pour le moment, on a le sourire. "Nous avons reçu un avis favorable du manager des licences", confirme Grégory Delreux, le porte-parole du club.
Au stade du Canonnier, tout le monde est dans les starting-blocks. Car une fois l’officialisation de l’obtention de cette licence, l’arrivée de Bojo Limited sera annoncée. Et avec elle les changements qu’il devrait y avoir dans le club, même si la Latimer devrait garder 20 % des parts du club et le groupe des Mouscronnois 10 %.
Car on imagine que les nouveaux investisseurs arriveront avec certaines demandes et probablement certaines personnes. Tout cela sera officialisé et présenté prochainement. Si, d’ici là, les nouvelles venant de Bruxelles sont bonnes…
Une licence toujours contestée
Depuis son retour en D1, Mouscron a toujours dû justifier l’octroi de sa licence
Si l’Excel devait recevoir son précieux sésame, il doit s’attendre à devoir, de nouveau, se justifier face à ses détracteurs, ce qui a été le cas depuis le retour en D1 de Mouscron.
Saison 2014-2015 : Mouscron obtient son maintien lors de la dernière journée de championnat. Le Cercle Bruges et le Lierse, qui se disputaient alors les PO3, contestaient la licence des Hurlus. Ils allaient même jusqu’à demander l’exclusion de Mouscron, alors RMP, de la Pro League. La CBAS a confirmé la licence.
Saison 2015-2016 : Westerlo, Saint-Trond et OHL contestaient la licence mouscronnoise devant la CBAS. En cause : la présence de Marc Rautenberg au sein du conseil d’administration. Mais ils n’ont pas eu gain de cause.
Saison 2016-21017 : à nouveau, l’Excel devait passer devant la CBAS. À cela, il fallait ajouter des rumeurs de match truqué suite à la victoire de l’Excel chez le voisin courtraisien. Au final, l’Excel obtenait bel et bien sa licence et l’affaire de match arrangé n’allait pas plus loin que la rumeur. Mais, une fois de plus, l’image mouscronnoise était vraiment salie. Principalement dans le nord du pays où dirigeants et médias s’en sont donnés à cœur joie.