Leye: "Je n’ai plus besoin de la lumière sur moi"
Mbaye Leye devrait être titularisé ce samedi mais ne veut pas être le sauveur
- Publié le 01-09-2018 à 07h56
- Mis à jour le 03-09-2018 à 12h48
Mbaye Leye devrait être titularisé ce samedi mais ne veut pas être le sauveur
Arrivé mercredi à Mouscron, Mbaye Leye n’a pas eu le temps de se mettre dans le bain que les divers derniers mouvements ont perturbé le Canonnier. Mais le Sénégalais est assez expérimenté pour passer au-dessus des remous.
Cela ne vous a pas refroidi d’apprendre dans la foulée de votre arrivée le licenciement de l’entraîneur et que Mouscron est bon dernier ?
"Non, cela ne me refroidit pas je savais la situation du nombre de points avant et les touches que j’avais avec Mouscron dataient de très longtemps. Cela date même d’avant le début de la compétition. C’est un club dans lequel j’ai voulu venir. Maintenant le fait que l’entraîneur soit licencié, c’est le foot. Comme joueur on ne peut qu’accepter cette décision prise par le club."
Vous aviez eu des contacts avec lui pourtant ?
"Oui et son discours au niveau humain, au niveau de la personne, était très bon. Il n’est plus là et comme joueur il faut se focaliser sur Charleroi et le plus important c’est de défendre le club, le blason que l’on porte. Et essayer de prendre des points au plus vite."
Les circonstances ne sont tout de même pas idéales.
"C’est vrai car je m’attendais à parler du match mais finalement on parle plus de l’entraîneur. Mais je le répète, on est dans un club, il y a des gens qui prennent des décisions et des joueurs qui évoluent sur le terrain. Il faut désormais être dans le positivisme et avoir le bon mental pour aller à Charleroi."
Vous avez fait pas mal de clubs en Belgique, dont dans le Top . Cela fait deux années de suite que vous jouez pour des équipes qui se battent pour le maintien.
"C’est un cauchemar. À Eupen, je me suis dit que l’on pouvait changer les choses avec le groupe. Cela a fonctionné un moment puis on est resté dans le bas du tableau. C’est pour cela que le début du championnat est hyper-important pour sortir la tête hors de l’eau le plus vite possible. Le maintien, c’est un autre challenge. Nous ne sommes qu’à cinq journées mais il faudra trouver le déclic le plus vite possible. Charleroi ne sera pas le match le plus important de la saison. Après nous aurons deux semaines pour travailler avec le nouvel entraîneur pour trouver des bases solides."
Mouscron n’a marqué qu’un seul but en championnat. Vous êtes le sauveur ?
"C’est une pression positive. Quand je suis arrivé à Eupen la saison dernière, c’est pareil. Les buts, je ne vais pas les marquer tout seul. Moi j’aime à dire que c’est le collectif, le groupe qui va faire la différence. On devra être un bloc. C’est cela qui va nous sauver. Après, la personne qui va marquer les buts, ce n’est pas mon problème. J’aimerais que la lumière soit sur les jeunes. Moi, je n’en ai plus besoin."
Souvenirs: "Merci pour l'assist, Logan"
De nombreuses fois dans sa carrière de footballeur, Mbaye Leye a foulé la pelouse du Canonnier avec des fortunes diverses. Quand on lui demande quel est son meilleur souvenir à Mouscron, il hésite un petit peu avant de se rendre à l’évidence. "Je ne dois pas aller chercher trop loin, rigole-t-il. C’est mon but la saison dernière avec Eupen. J’avais reçu un très bel assist de… Logan Bailly."
Il n’a pas cherché à remémorer ce pénible souvenir à Logan Bailly lorsqu’il l’a rencontré dans le vestiaire mouscronnois ce mercredi pour la première fois. Ce but n’avait toutefois pas permis aux Pandas de revenir avec un point de ce long déplacement puisqu’ils s’étaient inclinés 3-2. C’était la saison dernière…
Choix: "Mouscron n'est pas un choix pas défaut"
Après avoir rompu son contrat avec Eupen, Mbaye Leye a donc signé à Mouscron. Mouscron, cela ne serait pas un choix par défaut ?
"Non. Je travaille à la télévision et j’ai un plan de carrière. Je sais ce que je veux dans la vie. Si j’avais eu envie d’aller à l’étranger, je serais parti au Qatar, en Turquie,… J’avais aussi des propositions en Belgique." Ce n’est donc pas un choix par défaut. "Je connais Mouscron, c’est un club familial dans l’ensemble. Il y a des gens que je connaissais d’avant qui sont là. C’est un club qui n’est pas non plus très loin de chez moi. Cela a aussi pesé dans la balance. Cela compte beaucoup. À mon âge, tout ce qui se passe maintenant, c’est du bonus. Les gens pourront penser que c’est parce que Mouscron est lanterne rouge que c’est un choix par défaut, mais c’est loin d’être le cas."