Frank Defays, le pari perdu à Mouscron
Le Namurois n’a pas résisté au 0/15 des Hurlus en ce début de saison
- Publié le 31-08-2018 à 09h07
- Mis à jour le 03-09-2018 à 12h41
Le Namurois n’a pas résisté au 0/15 des Hurlus en ce début de saison
Lorsque Frank Defays avait été intronisé en février dernier, Paul Allaerts, le directeur général de l’Excel Mouscron, l’avait présenté comme le "Felice Mazzù du Canonnier". Mais voilà, Mouscron n’est pas Charleroi. Frank Defays n’est pas Felice Mazzù. Et le duo Allaerts-Röber n’est pas celui formé par les Bayat.
Ce jeudi, la direction a mis fin à sa collaboration avec Frank Defays. "À la suite des résultats négatifs enregistrés par l’équipe première en ce début de compétition, la direction du Royal Excel Mouscron a décidé de mettre un terme à sa collaboration avec Frank Defays", pouvait-on lire dans un communiqué qui sera l’unique réaction officielle de la direction.
Il est évident qu’un coach résiste rarement à un zéro sur quinze, surtout en début de championnat. Les entames de compétitions sont importantes. Mouscron le sait très bien car sans sa bonne campagne en début d’exercice dernier, il aurait eu des difficultés à se maintenir la saison dernière.
Mais les circonstances étaient contre lui. Son noyau était loin d’être complet et manquait cruellement de qualité. Les Hurlus n’ont pas perdu de beaucoup leurs matches mais se sont octroyés que peu d’occasions. La faute à Frank Defays et son système mis en place ? Pas uniquement. Et loin de là même. On revient au manque de qualité et parfois d’envie de certains joueurs.
Le bilan comptable de Frank Defays n’est pas exceptionnel. En phase classique, il n’a pas gagné un seul match. À sa décharge, il avait une équipe démobilisée en fin de saison dernière.
D’autres raisons peuvent expliquer aussi le renvoi de Frank Defays. S’il n’a pas la grande gueule de Mircea Rednic, il est tout de même tenace et fidèle à ses idées. Ainsi, il n’a pas hésité à mettre certains joueurs dans le noyau B (Jelavic, Damjanac) ou sur le banc (Lukovic, Kuzmanovic, Gulan…). Bref que des joueurs amenés par la Lian Sports. Le seul de la bande à trouver grâce alors, c’était Alexandros Katranis. La Lian Sports est proche des investisseurs thaïlandais.
Certains émettent aussi l’hypothèse que le groupe n’était plus derrière Frank Defays. Renseignements pris auprès de plusieurs joueurs, ce n’était pas le cas. Loin de là. Pour les joueurs, c’était l’incompréhension surtout que Jürgen Röber avait confirmé la semaine dernière dans un entretien avec la presse, que Frank Defays allait être maintenu, même en cas de défaite face à Eupen. Mais une parole en football…
Un coach étranger à la place
Si Custovic est la piste privilégiée par les supporters, ce serait un Allemand qui devrait débarquer
Avant même l’annonce du licenciement de Frank Defays, de nombreux supporters mouscronnois imploraient un nom : Adnan Custovic. Le chouchou du Canonnier n’a plus de contrat depuis la fin de saison dernière. À Ostende, on lui avait alors préféré Geert Verheyen.
Quand le C4 de Frank Defays a été rendu, directement son nom est venu sur le devant de la scène.
"Cela fait trois mois que je suis à la maison et que je ne fais rien", raconte Adi. "Alors oui, cela m’intéresse. Ce serait une belle opportunité pour moi. Je sais que je suis dans les petits papiers de la direction mais je n’ai toujours pas eu d’appel. J’attends…"
Adnan Custovic ne débarquerait pas dans l’inconnu. "Je suis venu voir Mouscron-Bruges. J’ai regardé les autres rencontres à la télévision. Cette équipe mériterait quelques points supplémentaires."
Mais voilà , si la direction a pris la décision de licencier Frank Defays ce jeudi, c’est parce qu’elle est quasiment certaine de son coup. Un nouvel entraîneur devrait débarquer la semaine prochaine. On parle d’un entraîneur étranger qui viendrait probablement d’Allemagne. Il ne poserait pas seul ses valises à Mouscron. Il viendrait avec un adjoint. Le staff en place ne devrait pas craindre pour sa place.
Il s’agirait là alors du premier coup réalisé par Jürgen Röber, le directeur sportif le moins inspiré depuis que l’Excel Mouscron est remonté en D1. Une manière, aussi, de pouvoir mieux mettre en avant certains joueurs.