Lior Refaelov retrouve son Club: "Un goal me comblerait"
Lior Refaelov aimerait beaucoup imiter Deschacht revenu à Anderlecht…
- Publié le 23-12-2018 à 08h30
- Mis à jour le 23-12-2018 à 13h09
Lior Refaelov aimerait beaucoup imiter Deschacht revenu à Anderlecht… "I am very excited"
Lior Refaelov, à qui le public du stade Breydel devrait réserver une vibrante ovation à la 8e minute du choc contre l’Antwerp, sa seconde formation belge, revient à Bruges où il a évolué pendant sept saisons quelques mois après avoir quitté le Club. "Il y a quinze jours, quand nous sommes allés défier le Cercle, je n’ai pas eu de frissons. Je n’avais jamais vu mon ancien stade aussi vide. J’étais empreint d’un sentiment étrange : j’avais pris place dans le vestiaire des visiteurs - très différent de celui du Club ! - et j’avais accédé au stade par une autre entrée. Malgré tout, j’ai senti que je revenais chez moi. J’épousé Gal quand je jouais au Club, nos enfants sont nés en Belgique et nous possédons toujours le penthouse que nous avons acheté. Wesley l’occupe pour le moment."
Gentleman jusqu’au bout des studs, Lior Refaelov s’est toujours appliqué à prévenir les éventuels conflits. Il n’a pas quitté la Venise du Nord en état de guerre froide. C’est la raison pour laquelle il aimerait s’accorder le temps de saluer ses amis.
"Je le ferai avant l’échauffement car je tiens à me focaliser totalement sur la rencontre. Ma femme, qui est beaucoup plus impliquée que moi sur les réseaux sociaux, m’a prévenu que le public me réservait une petite surprise à la 8e minute. C’est très beau de sa part."
Lior Refaelov se sent de mieux en mieux intégré à l’Antwerp. Il est de plus en plus impliqué dans son nouveau club, avec lequel il se découvre de réelles affinités. Le public du Bosuil n’a d’ailleurs pas tardé à l’adopter.
Le meneur de jeu israélien aspire à poser sa griffe sur cette rencontre vedette de la 20e journée. "Je sais qu’Olivier Deschacht était fou de joie après avoir inscrit un but à Anderlecht avec son nouveau club de Lokeren. Pour lui, c’était un authentique événement dans la mesure où il n’a pas souvent marqué dans sa longue carrière. Aimerais-je moi aussi inscrire un but à Horvath ? Oui, je l’avoue. Et si je pouvais être l’artisan de notre victoire, je me sentirais encore plus comblé. Mais je connais la force de Bruges à domicile. J’ai briefé mes équipiers sur ses points forts et ses faiblesses."
Le cas échéant, Lior Refaelov n’exultera pas. "Le public ne mériterait pas ça."
"Ivan Leko est un excellent coach"
Quand Lior Refaelov tresse une couronne de lauriers à Thomas Meunier.
Lior Refaelov a évolué sept saisons au Club Bruges. Il a pioché dans ses souvenirs…
L’équipier le plus fort ?
"Je pourrais citer Nabil Dirar. Ou Carlos Bacca. Je choisis Thomas Meunier. Quand Christoph Daum est arrivé, Vazquez évoluait dans l’axe, Dirar à droite et moi à gauche. Thomas faisait banquette. Le Club cherchait un arrière droit. J’ai persuadé Thomas qu’avec son moteur, il pouvait se bâtir un grand avenir à ce poste. Je l’ai confirmé à Bart Verhaeghe et à Vincent Mannaert qui sollicitaient souvent mon avis. Je ne m’étais pas trompé. Odjidja recelait aussi un énorme potentiel. Mais mon équipier le plus complet était surtout Ryan Donk."
Pas l’ami de Garrido…
"Juan Carlos Garrido est le moins bon des entraîneurs qui m’ont dirigé à Bruges. Avec lui pourtant, je jouais toujours. Le respect ne figure pas dans son dictionnaire."
Ivan Leko ? Un bon coach
"Quoi qu’il ait pu se passer entre nous, je considère qu’Ivan Leko est un bon coach. Aujourd’hui, on s’entend bien. Cela n’a pas toujours été le cas. On s’est même disputé après une défaite européenne contre l’AEK Athènes. Je sentais que cela ne fonctionnait pas entre nous. Maccabi Tel Aviv me voulait. En août, j’ai pour la toute première fois avoué que je voulais quitter le Club. Le Club tenait à moi. Ivan Leko et moi avons commencé à nous expliquer. Il m’a assuré que si je restais il m’utiliserait. Il a tenu sa promesse même si… je n’ai pas joué assez souvent à mon gré."
La patience des dirigeants
"Bart Verhaeghe et Vincent Mannaert, que je respecte énormément, sont devenus plus patients. Naguère, Leko aurait été évincé après l’élimination européenne de la saison dernière."
"Encore trois ou quatre saisons…"
Lior Refaelov n’a encore disputé que neuf rencontres de championnat avec l’Antwerp mais il s’est déjà to talement coulé dans le moule. "Vous dites cela parce que j’ai déjà écopé de quatre cartes jaunes ? Il ne faut pas exagérer. Nous ne recelons pas les qualités du Racing Genk ou du Club Bruges. Notre force réside dans notre solidarité. Quand nous ne l’exaltons pas, nos atouts s’étiolent. Je constate toutefois que je tacle beaucoup plus souvent qu’auparavant. Mais lors des deux matches qui ont précédé mon retour à Bruges, je me suis appliqué à éviter le cinquième avertissement fatal. Je voulais absolument défier le Club. Ce dimanche, je taclerai de nouveau."
Lior Refaelov sera-t-il encore Anversois la saison prochaine ? "Je pense que si je suis exempt de blessure grave, je peux encore jouer trois ou quatre ans. On va discuter après le nouvel An. Je pense que je resterai à l’Antwerp. J’ai besoin de stabilité."