La proposition de Jacques Lichtenstein, agent de joueurs, pour redorer l'image du foot belge: "Les agents doivent payer leurs impôts en Belgique"
L’agent de joueurs Jacques Lichtenstein veut une réglementation plus stricte de sa profession avant de lancer une association de managers en Belgique.
- Publié le 11-02-2019 à 13h24
L’agent de joueurs Jacques Lichtenstein veut une réglementation plus stricte de sa profession avant de lancer une association de managers en Belgique. Début décembre naissait la BFFA, la Fédération belge des agents de joueurs. Imaginée par Didier Frenay, elle devrait permettre de défendre les agents et de leur donner une voix dans une période où la profession est salie par le Footgate.
"Une bonne idée mais pas de cette manière", intervient Jacques Lichtenstein, agent depuis de nombreuses années en Belgique. Selon lui, les agents doivent faire quelque chose pour redorer leur image et, surtout, pour rendre le métier plus transparent.
"Pour cela, il faut une fédération où les critères sont plus sévères que ce que la BFFA propose. Cela s’articule autour de quatre grands points : la fiscalité, la légitimité, le bilinguisme et le timing, des points qui font clairement défaut actuellement à la BFFA."
Premièrement , la fiscalité. "Pour moi, une fédération dont le nom commence par Belgian doit représenter les agents payant leurs impôts en Belgique. J’ose espérer que l’Union belge, dont l’image a été salie par le Footgate, ne reconnaîtra pas une structure minée par des membres payant leurs impôts à l’étranger ou n’en payant pas du tout."
Deuxièmement, la manière de lancer une association des agents en Belgique doit être différente, selon Lichtenstein. "Il me semble primordial que la direction d’une association représentant les agents soit dès le début élue par la majorité de ses membres, et non autoproclamée."
Troisièmement, le bilinguisme doit être obligatoire, spécificités de la Belgique obligent. "La maîtrise parfaite des deux principales langues nationales est une obligation pour la direction de l’association afin que chaque membre puisse communiquer facilement avec elle dans sa langue maternelle. Ceci est également capital pour la communication avec l’ensemble des médias."
Enfin, quatrièmement , rien ne sert de se précipiter, selon l’agent bruxellois. "J’ai entière confiance en notre justice et dans sa motivation à faire avancer au plus vite les enquêtes en cours. Le Footgate n’est pas terminé, loin de là, et de nouveaux acteurs risquent d’être impliqués (des agents, des dirigeants de clubs, voire des membres de la fédération). Une fois le travail de la justice terminé, il serait catastrophique pour une nouvelle association d’agents, dont le but est de redorer l’image de cette profession, de voir certains de ses dirigeants ou de ses interlocuteurs impliqués dans des malversations."