Du tac au tac avec Teklak: "Pourquoi le Standard ne donne-t-il pas une chance à un jeune n°9 ?"
Genk qui impressionne, le bilan du Standard et Anderlecht toujours en crise... Notre consultant Alex Teklak revient sur ce qu'il s'est passé sur nos pelouses durant ce long week-end de Pâques.
- Publié le 23-04-2019 à 12h53
- Mis à jour le 23-04-2019 à 15h16
Notre consultant Alex Teklak revient sur ce qu'il s'est passé sur nos pelouses durant ce long week-end de Pâques.
1. Genk a impressionné par son collectif dominant. "C’est vraiment ce qui m’a marqué à Sclessin. On ne s’attendait pas à une telle domination comme celle de la seconde période, du moins pas à ce point-là. Genk est désormais dans une situation idéale avec six points d’avance. Selon moi, Bruges devrait battre Genk à domicile, mais je ne vois pas le Club s’imposer à Sclessin comme Genk l’a fait ! Les Limbourgeois venaient pourtant chez des Rouches qui avaient encore beaucoup d’espoirs, désormais brisés. Il reste désormais à Genk trois matchs à l’extérieur, dont un à Gand. Le fait que cette rencontre tombe avant la Coupe sera un net avantage pour Genk. Aucun Buffalo ne voudra se blesser, c’est humain. Quoi qu’on en dise, les Gantois seront démobilisés, vu les enjeux énormes de la finale de Coupe."
2. Le bilan du Standard en playoffs est correct. "Après ce qu’il a montré en Europa League cette saison, ce serait bien de l’y revoir la saison prochaine. Les Rouches seraient à leur place sur le podium. Si Genk est champion et que Bruges est deuxième, on aurait un classement assez logique. Le Standard a plus de moyens que l’Antwerp pour décrocher cette troisième place. Une chose m’étonne tout de même chez les Liégeois. Le Standard n’a pas de numéro neuf, il ne peut pas y faire grand-chose. Mais alors, n’y a-t-il pas un jeune numéro neuf issu de l’Académie à mettre sur le banc ? Pour le faire jouer dix minutes si les circonstances de jeu le permettent ? Bruges l’a fait avec Openda, qui avait eu du temps de jeu quand il y avait eu beaucoup de blessés. C’est surprenant de ne pas saisir cette occasion."
3. Il ne faut pas rêver : Anderlecht n’allait pas subitement sortir du gouffre. "On a bien senti que le RSCA et Gand avaient besoin de points. Même s’il y avait un peu plus de fond de jeu côté gantois, le match a été soporifique par moments. Si les Bruxelllois jouent comme ça à Bruges, ça va être compliqué pour eux. Mais vu la crise profonde, le point et la clean sheet sont finalement bien accueillis côté anderlechtois. Les Mauves sont contents d’avoir stoppé l’hémorragie. C’est malheureux de parler comme ça du Sporting mais la guérison passe par là. Le point posiitif, c’est que les joueurs ont tous couru et que le repli défensif était meilleur. Cela m’inspire une certaine indulgence."
4. Marc Coucke aurait dû dire : "J’ai voulu aller trop vite !" "La sortie de Marc Coucke dans la presse (NdlR : dans Het Laatste Nieuws et les journaux du groupe Rossel) est stratégique et calculée. Il a voulu se défendre et demande de la compréhension à son égard. Quand il affirme que les choses ne vont pas aussi vite qu’il le pensait, je trouve qu’il aurait plutôt dû dire : ‘ J’ai voulu aller trop vite !’ Il est de nature impatiente et c’était déjà son souci lors de son passage dans le cyclisme. Coucke veut un retour rapide sur investissement, mais dans le football, ce n’est pas si simple. Les cadavres qu’il découvre chaque mois dans le placard ? Tous les licenciements dans le club sont liés à cela. Il a voulu rebâtir sur des bases vierges. C’est logique. Ce qui est anormal, c’est la façon dont il l’a fait. Il a cru que les résultats masqueraient tout cela. Surtout après le 12 sur 12 de début de saison… Mais durant la crise de résultats, tout est remonté à la surface. Marc Coucke a sous-estimé l’ampleur du poids des résultats sur son travail au quotidien."