Romain Grange semble plus affûté que la saison dernière: "J’ai retrouvé mon jeu"

Sept mois plus tard, on ne peut pas dire que le Français de 29 ans ait répondu aux attentes. Il en est le premier conscient. Et il a bien l’intention d’inverser la tendance.

Il suffit d’assister à un entraînement du Sporting pour s’en rendre compte : dans ses foulées, dans son passing et dans son attitude, Romain Grange semble désormais plus affûté, plus frais et plus confiant. Qu’est-ce qui a changé ? Réponse avec le principal intéressé…

Romain, on vous sent en forme depuis le début de la préparation.

"Je me sens bien physiquement et à partir de là, tout est souvent plus simple. J’ai travaillé dur durant l’été pour être prêt pour la reprise. Je ne me suis arrêté qu’une semaine et j’ai essayé de suivre au maximum le programme de Philippe ( Simonin )."

L’an passé, vous étiez parfois un peu court physiquement ?

"J’avais fait deux préparations hivernales : une avec Niort puis une autre avec Charleroi. Cela m’a fait plus de mal que de bien, je pense. J’ai eu un contrecoup par la suite. Puis j’arrivais dans un nouveau groupe, un nouveau pays, une nouvelle ville… J’avais forcément besoin d’un temps d’adaptation. Ce qui explique peut-être mes six premiers mois compliqués."

Six mois d’apprentissage ?

"On peut dire cela, même si à 29 ans, je suis quand même un joueur qui a déjà une certaine expérience. Mais la situation sportive de l’équipe ne m’a pas aidé non plus. Après la première victoire contre Mouscron, on n’a quasi plus gagné un match. Le coach s’est appuyé sur les joueurs qu’il connaissait le mieux et c’est normal. Moi, je ne connaissais pas le système… puis je me suis blessé. C’était une période de transition. Mais je n’ai jamais regretté mon choix de venir à Charleroi. Même si j’avais toujours dit que je ne changerais pas de club en milieu de saison."

Pourquoi ?

"Je préfère toujours commencer la saison avec un club. Mais parfois, dans le football, il y a des offres qu’on ne peut pas refuser. Après discussion avec mon agent et mes équipiers à Niort, j’ai compris que l’offre de Charleroi ne se refusait pas."

Aujourd’hui, on vous sent très bien intégré dans le groupe.

"Je connais mieux mes équipiers et l’inverse est vrai aussi. Je les ai observés et je sais maintenant comment chaque joueur aime évoluer. Quand je joue sur le flanc avec Marinos derrière moi, je sais, par exemple qu’il aime jouer très haut sur son flanc. Ce qui me permet de me positionner plus à l’intérieur, ce que j’adore."

Désormais, vous êtes parfaitement acclimaté ?

"Oui, ma période d’acclimatation est terminée. Je suis prêt à être le joueur que j’ai toujours été. Je retrouve mon jeu et j’espère que cela va payer. Je me sens mieux à tous les points de vue. Le style de l’équipe a aussi un peu changé. J’ai l’impression que cette saison, on va plus jouer au ballon. Et c’est un style qui me convient forcément un peu plus."

Quelles sont vos attentes cette saison ?

"Jouer le plus de matches possible et intégrer les PO1. Et tout simplement faire une meilleure saison que l’année dernière."

"Cela fait plaisir d’avoir donné un assist sur coup de pied arrêté"

Lors de son premier match amical avec le Sporting, lors du stage estival, face à Yanbian Funde (D2 chinoise), Romain Grange avait impressionné en inscrivant deux buts et en délivrant deux assists. Mais en match officiel, ses stats n’ont jamais décollé (0 but, 0 assist). "Je n’ai pas énormément joué non plus. Mais il est clair que si j’avais marqué contre Mouscron (il avait touché le poteau) ou Eupen (son coup franc était passé juste à côté du cadre), la suite aurait peut-être été différente." Face à Valenciennes, la semaine dernière, Grange a délivré son premier assist de

"La Belgique, c’est plus fort que la Ligue 2 et je devais le montrer"

Cette semaine, les Zèbres se mesurent à Dijon et Nice, deux équipes de Ligue 1. La semaine dernière, ils ont affronté Valenciennes, une équipe de Ligue 2, un championnat où Romain Grange évoluait encore en début de saison passée. "On l’a vu contre Valenciennes, la Ligue 2 est très physique et ça balance beaucoup. Le jeu est direct. D’ailleurs, les équipes qui montent ne sont pas toujours celles qui jouent le mieux au foot. En Belgique, le niveau est plus haut. Et c’était important pour moi de le montrer car j’ai des amis qui se posent des questions sur le niveau de la Pro League. Ils ne savent pas le situer. Donc après notre victoire contre Valenciennes, j’ai dit à mes amis : o n a gagné, vous voyez, la Belgique est au-dessus . Je me réjouis d’affronter Dijon et Nice pour voir quel est notre niveau par rapport à eux."