Les Diablotins ne méritaient pas cela…
Bien dans leur match, les Diablotins ont cédé sur la fin. Les armes à la main… Cruel.
- Publié le 20-06-2019 à 06h54
- Mis à jour le 20-06-2019 à 12h23
Bien dans leur match, les Diablotins ont cédé sur la fin. Les armes à la main… Cruel. Leurs derniers espoirs se sont envolés dans la touffeur de Reggio Emilia. Dans la cruauté d’une soirée où ils auront beaucoup appris. Qui marquera pour certains un avant et un après dans leur carrière.
Au coup de sifflet final, nombreux sont les Diablotins qui sont restés à terre. Abasourdis par le poids de cette énorme déception, proportionnelle à la qualité de leur rencontre, à leur débauche d’efforts.
Derrière la froideur de ce bilan de deux défaites en deux matchs qui les élimine déjà, l’analyse invite à la nuance. À la bienveillance pour cette génération qui va vivre ses derniers moments de vie commune avec un superbe match à jouer contre l’hôte italien ce samedi.
S’ils avaient eu les pires difficultés à se révolter contre les Polonais, les hommes de Johan Walem ont affiché les vertus morales qu’attendait de voir le sélectionneur. Le tout dans un vrai cadre collectif que Walem a su dessiner et imposer.
Parce que dans les intentions, dans le contenu, les Diablotins ont donné dans le presque parfait. Mais il y a un presque qui, à l’arrivée, pèse très lourd et dessine la frontière qui les sépare encore du plus haut-niveau qu’ils ont tutoyé. Cru à un moment amadouer. Avant de céder. Soudainement. Durement.
Très rapidement menés, les coéquipiers de Schrijvers ont affiché une grosse force de caractère après l’ouverture du score, suite à un mouvement espagnol limpide où tout est allé vite. Et un peu trop pour Heynen qui n’était pas à distance d’intervention d’Olmo (6e).
Leur discipline leur a permis de rester dans le match. D’égaliser sur ce corner remisé par Cools sur Bornauw (26e). D’annihiler collectivement la menace ibérique qui s’est principalement appuyée sur son plan B qui rime avec individualités.
Pas vraiment avec Mayoral qui a frappé juste au-dessus (10e) mais plutôt avec Ceballos, dans tous les bons coups. Quand il n’a pas trouvé les montants (33e et 55e), le prodige madrilène a buté sur un grand De Wolf (35e, 68e) qui a aussi mis en échec Fornals, dont l’entrée a fait mal et qui, sur une perte de balle de Leya Iseka, a asséné le coup fatal (89e).
Avant ce but qui les a mis K-O, le plan s’était déroulé de manière idéale ou presque. Cette solidarité retrouvée, née de choix forts de Walem, aurait pu payer. Ses hommes ont eu ces fameuses opportunités en contre qu’ils appelaient de leurs vœux. Et qu’ils vont regretter longtemps, notamment Leya Iseka, qui, avant de perdre ce duel qui fait mal n’a pas bien exploité ce ballon de Lukebakio à la 80e minute et a manqué de réactivité sur cette frappe d’Amuzu (86e). Ce qui ne fait qu’attiser les regrets et précipiter la fin de cette aventure qui, malgré tout, restera belle.