La Liga plus rude que la Premier League: les chevilles d’Eden vont souffrir
Les clubs espagnols ne l’épargneront pas cette saison. À commencer par l’Atlético.
- Publié le 28-09-2019 à 12h16
- Mis à jour le 28-09-2019 à 12h17
Les clubs espagnols ne l’épargneront pas cette saison. À commencer par l’Atlético. "Mon souhait est de marquer et de gagner le derby. Je veux seulement rendre heureux les supporters."
Ces mots sont ceux d’un Eden Hazard bien décidé à enfin conquérir le cœur des socios du Real Madrid. Comme Thibaut Courtois, le Brainois a été mis volontairement au repos mercredi lors de la victoire contre Osasuna (2-0). Zinédine Zidane a souhaité le faire souffler mais, surtout, le préserver.
La tâche s’annonce en effet extrêmement rude pour les Merengues, qui devront se transcender afin de surpasser la bande de Joao Felix, Diego Costa et Koke. Et encore plus particulièrement pour Eden Hazard, qui, après un match très décevant en Ligue des champions contre le PSG (3-0) et 120 minutes pas encore décisives en championnat, doit répondre aux nombreuses attentes.
Face à une équipe connue pour son jeu physique et rugueux, il devra pour cela apprendre à encaisser les coups. Mais c’est surtout une habitude qu’il devra prendre pour le reste de sa carrière en Espagne. C’est en Liga que l’on commet en moyenne le plus de fautes (27,1 par match) parmi les cinq grands championnats européens. C’est même 24 % de plus qu’en Premier League (20,5 fautes par match).
"Cela s’explique principalement parce qu’il y a plus de joueurs techniques en Liga", analyse Nordin Jbari, consultant pour Eleven Sports. "Les défenseurs font davantage de fautes parce qu’ils doivent arrêter ces joueurs. En Angleterre, les joueurs gardent moins longtemps le ballon : il y a plus de vitesse, de mouvement et de démarquages. En Espagne, on aime bien dribbler et provoquer."
La saison dernière, Eden Hazard a battu son record avec Chelsea en subissant une faute toutes les 28 minutes. Ce qui en fait le 7e joueur le plus souvent accroché au prorata du nombre de minutes disputées l’an dernier. Mais le Belge risque bien de grimper encore dans ce classement cette saison. En 120 minutes, il a déjà subi 7 fautes, soit une toutes… les 17 minutes.
La faute à ses dribbles percutants mais aussi à son statut. "En arrivant cet été pour 100 millions, il est devenu l’attraction, le joueur à abattre", poursuit Nordin Jbari. "Forcément, il y aura des fautes sur lui. Quand une star arrive dans un nouveau championnat, les défenseurs ont tendance à lui montrer que ça ne sera pas simple. Je me souviens de Ronaldo, le Brésilien, lorsqu’il est arrivé à l’Inter Milan : il était matraqué de toutes parts."
C’est donc le revers de la médaille pour un joueur technique . "Mais Eden parviendra à s’adapter physiquement. Le seul problème est qu’il prend beaucoup de coups actuellement parce qu’il n’est pas encore prêt sur ce plan. Une fois que ça sera réglé, il évitera les coups plutôt que de les encaisser."
"On l’a recruté pour ce genre de match"
Pour son troisième match en Liga et probablement sa deuxième titularisation, Eden Hazard est déjà attendu au tournant. Mais Zinédine Zidane n’est pas inquiet pour lui. "Nous l’avons recruté pour nous faire gagner ce genre de matchs. Mais de toute façon, il fait partie des joueurs qui sont prêts pour ça, pour être performants dans des grands rendez-vous et je ne doute pas une minute de ça : il sera prêt" , a-t-il confié en conférence de presse ce vendredi.
Le Brainois doit toutefois encore s’adapter, notamment à l’énorme pression médiatique qui règne autour de ce club et qui n’hésite pas à descendre un joueur dès qu’il se comporte moins bien (à l’image de Thibaut Courtois, vivement critiqué ces dernières semaines). "C’est sûr que tout le monde attend beaucoup plus de lui , poursuit Zidane. Il le sait de toute façon. On est derrière lui, lui est bien avec nous et il faut qu’il y aille match après match. Mais je suis persuadé que ça devenir le joueur qu’on espère, ici, au Real. On sait le joueur qu’il est. Et on sait qu’à n’importe quel moment il peut faire la différence. On l’a vu l’autre jour à Séville."