Diables rouges : La défense en mode béton armé
- Publié le 07-06-2018 à 18h38
- Mis à jour le 07-06-2018 à 18h39
Zéro but encaissé lors des quatre derniers matches : ce n’est pas un hasard C’était le 10 novembre dernier. Hirving Lozano plantait une magnifique volée dans la lucarne de Thibaut Courtois et permettait au Mexique de passer devant la Belgique, à trente minutes du terme. La défense belge n’a pas encaissé le moindre but lors des quatre rencontres suivantes et reste donc sur un magnifique bilan de 390 minutes d’invincibilité. Un chiffre qui lui a permis d’égaler une marque enregistrée en 1998. Certes, l’identité des adversaires (Japon, Arabie saoudite, Portugal, Égypte) permet, en partie, d’expliquer cette réussite, mais elle est également consécutive à un rendement supérieur des défenseurs, et facilitée par le système tactique mis en place par Roberto Martinez.
1. LA TACTIQUE
La défense à trois mise en place par le sélectionneur est bien maîtrisée par la plupart des défenseurs. La saison dernière, Toby Alderweireld et Jan Vertonghen l’utilisaient à Tottenham, tout comme Dedryck Boyata avec le Celtic. Vincent Kompany et Leander Dendoncker y ont occupé le rôle central suite aux arrivées de Pep Guardiola et Hein Vanhaezebrouck à Manchester City et à Anderlecht. Roberto Martinez n’a donc pas été contraint de s’échiner à expliquer les règles de cette disposition tactique car pratiquement tout le monde les maîtrisait d’ores et déjà.
Atout supplémentaire, Toby Alderweireld, Vincent Kompany et Jan Vertonghen occupent exactement les mêmes rôles que dans leur club, ce qui permet plus facilement la création d’automatismes.
2. LA COMPLICITÉ
Jan Vertonghen et Vincent Kompany ont appris à se connaître chez les jeunes, notamment lors des Jeux Olympiques 2008, mais l’Anversois est également très proche de Toby Alderweireld. Les deux défenseurs sont devenus les vrais piliers de l’équipe nationale et ont développé une complicité particulièrement précieuse. "On se connaît par cœur. Quand on joue ensemble, on se comprend", dit le vice-capitaine.
Il faut dire que les deux hommes ont joué ensemble pendant quatre ans à l’Ajax et trois ans à Tottenham. "Avec le temps, nous sommes devenus de vrais amis. Je peux difficilement m’imaginer jouer sans lui", confie Toby Alderweireld. Cela se reflète sur le terrain.
3. LA SOUPAPE DE SÉCURITÉ
Pour supporter le poids de la pression adverse, la défense a besoin de se sentir soutenue. Mercredi soir, Axel Witsel a, encore une fois, rappelé qu’il était indispensable dans ce rôle de numéro six, qui lui a permis de jouer au premier pare-chocs devant la ligne défensive noir-jaune-rouge. Son placement entrave la marche en avant adverse, avec l’obligation pour les attaquants de se décaler sur les flancs ou de toucher une fois de plus le ballon.
Cela permet aux défenseurs belges de ne pas se retrouver seuls au monde, et donc d’être dépassés par les événements.