Alex Czerniatynski et les Diables de 1994: "On ne devait pas gagner un trophée, nous"
Alex Czerniatynski était un des joueurs clé des Diables qui avaient remporté leurs six premiers matchs avant le Mondial 1994.
- Publié le 11-09-2019 à 14h00
- Mis à jour le 11-09-2019 à 14h01
Alex Czerniatynski était un des joueurs clé des Diables qui avaient remporté leurs six premiers matchs avant le Mondial 1994. Ce n’est pas la première fois que la Belgique gagne ses six premiers matchs lors des qualifications pour un grand tournoi. Les Diables de Paul Van Himst avaient réalisé ce petit miracle lors des préliminaires pour le Mondial 1994.
Ils avaient battu Chypre (1-0 et 0-3), les Îles Féroé (0-3), la Tchécoslovaquie (1-2), la Roumanie (1-0) et le pays de Galles (2-0). Malgré cela, les Diables ont tremblé jusqu’à la dernière minute, à domicile contre la Tchécoslovaquie (0-0 malgré une carte rouge pour Albert) pour obtenir leur ticket pour les États-Unis.
Un des personnages clé de cette campagne était Alex Czerniatynski, surtout grâce son but en Tchécoslovaquie. "Et si le défenseur (le grand Chovanec) ne marque pas contre son camp, j’en marque deux, dit l’actuel coach de l’Olympic Charleroi. C’est un de mes plus beaux souvenirs en équipe nationale. Après six ans d’absence, j’avais été rappelé par Guy Thys grâce à mes trois buts avec l’Antwerp au Cercle (3-4), alors que j’avais 33 ans. Mon but à Prague ? Sur passe de Wilmots, j’étais dos au but. J’ai pivoté et frappé, et le ballon est passé en dessous du gardien. Au décompte final, cela s’est avéré être un but en or."
La série de six victoires avait été interrompue par une défaite au pays de Galles (2-0). "Quand on gagne six matchs de suite, on affiche parfois un manque de concentration, comme l’équipe actuelle à Saint-Marin. Les Gallois nous étaient rentrés dedans et nous avaient pris par la gorge. On avait perdu, et on a ensuite perdu en Roumanie."
Ce scénario est impensable actuellement. Czernia. "Au pire, je les vois terminer avec 28 sur 30. En Russie, ils vont peut-être avoir du mal à gagner. Et encore…"
Czerniatynski voit quelques énormes différences entre les deux équipes. "Les attentes du monde extérieur. La Belgique ira à l’Euro sous une énorme pression de devoir gagner le tournoi. Si dans cinq ou six ans, cette génération n’a pas gagné de trophée, la déception sera énorme. Nous avions une bonne équipe, mais peu de joueurs évoluaient à l’étranger. Maintenant, ils jouent dans les plus grands clubs au monde. De Bruyne, Hazard, Lukaku : c’est le top absolu. Nous avions aussi une bonne organisation défensive - on ne s’était pris qu’un but en six matchs, comme Courtois maintenant - mais ils ont plus d’individualités qui savent faire la différence. Plus un coach qui plaît à tout le pays et qui - en parlant anglais - a résolu les problèmes linguistiques."