A l’Union belge, c’est chauve qui peut !
Le départ volontaire mais… forcé de Steven Martens réveille toutes les querelles intestines. Ames sensibles, s’abstenir ! Un commentaire de Philippe Lacourt, responsable des Sports à la DH.
- Publié le 11-02-2015 à 16h53
- Mis à jour le 11-02-2015 à 16h55
Le départ volontaire mais… forcé de Steven Martens réveille toutes les querelles intestines. Ames sensibles, s’abstenir !
La maison de verre n’a jamais été aussi opaque. Et pour la plonger si vite et si fort dans le flou, il a donc suffi que son divin chauve claque la porte en emportant avec lui les milliers d’euros bétonnés à son contrat. En ces heures froides à l’extérieur, l’intérieur de l’Union belge s’avère, lui, très chaud, comme si l’absence désormais consommée de Steven Martens avait servi à attiser le feu de la passion. En fait, aujourd’hui, on a la furieuse impression que l’Union belge est revenue à la case départ, celle dont on avait justement demandé à Steven Martens qu’il la réduise à néant. Et pour faire fi des querelles intestines, liées tout autant au linguistique qu’aux intérêts opposés du monde des pros et des amateurs, donc pour enfin offrir à cette fédération un visage moderne, Steven Martens se devait de présenter un profil fait de compétence. Lequel, c’était écrit, devait forcément aussi rimer avec celui de l’arrogance, ce qui a évidemment beaucoup moins plu. Est-ce la raison pour laquelle, en multipliant les fuites et les coups bas, c’est sa propre "famille" qui n’a eu cesse de le saboter en épinglant sur les bancs publics les défauts de ses qualités ? Sans doute…
Steven Martens, et on ne nous enlèvera pas cette idée de la tête, a donc payé et été payé au prix fort pour un délit de sale gueule, le même délit qui vaut à François De Keersmaecker d’avoir été… moqué avant même d’avoir prononcé son premiers discours ! La tête du premier cité a été coupée, celle du second devrait l’être dans quelques mois, au moment de l’élection du nouveau président. Voilà le scénario attendu. A moins qu’une troisième tête, d’ici-là, n’ait déjà roulé sur le tapis du règlement de compte ! Et, là, nous pensons à Philippe Collin, vice-président, sur un siège éjectable, du comité exécutif. Le cousin du patron du Sporting d’Anderlecht a manifestement cessé de plaire en haut lieu, surtout du côté de… Bruges, ou on digère mal que l’Union belge, parfois, à cause de Collin, tapisse ses futurs projets d’un mauve un peu trop prononcé. L’occasion est donc belle de l’éjecter en… douceur !
Martens, De Keersmaecker, Collin : cela nous fait voilà trois noms partis ou mis à mal par la réalité du jour. Reste à espérer que celui de Marc Wilmots, de plus en plus isolé dans la jungle hostile que sont redevenus les abords du Heysel, ne vienne pas bientôt grossir cette liste. Le taureau de Dongelberg a beau avoir la peau épaisse, on sait qu’elle ne résisterait pas aux morsures d’une meute abandonnée à elle-même. Alors oui, attention, car à l’Union belge on en est revenu à l’heure du chauve qui peut ! Avec toutes conséquences, surtout néfastes, que cela signifie...