Quelle répartition des rôles chez Ineos sur les grands tours ?
L’équipe britannique va devoir composer avec quatre leaders sur les trois grands tours en 2020.
- Publié le 08-11-2019 à 07h49
- Mis à jour le 08-11-2019 à 10h32
L’équipe britannique va devoir composer avec quatre leaders sur les trois grands tours en 2020. Le marché des transferts arrive à son terme mais on ne peut pas dire que le puissant Team Ineos ait fait des folies. Un seul coureur est arrivé mais non des moindres puisqu’il s’agit du vainqueur du dernier Tour d’Italie, Richard Carapaz. Avec ce nouveau venu, les Britanniques comptent désormais quatre vainqueurs de grands tours dans leurs rangs. Un véritable casse-tête pour le manager, Dave Brailsford, qui va avoir du mal à contenter tout le monde la saison prochaine.
En pleine revalidation de sa grave blessure contractée lors de la reconnaissance du contre-la-montre du Dauphiné en juin dernier, Chris Froome ambitionne déjà de conquérir son cinquième Tour de France en 2020 même s’il sait que le chemin est encore long. "Ce qui est certain, c’est que le Tour de France constituera mon objectif principal, a ainsi confié le Kenyan blanc. Le Giro arrivera trop tôt pour moi. Être au départ de la prochaine Grande Boucle constituerait déjà une immense victoire."
Mais le tenant du titre, Egan Bernal veut aussi participer à la Grande Boucle, comme il l’avait précisé après la présentation du parcours. "J’ai envie d’y être, car je suis le tenant du titre et que je rêve de porter le dossard numéro 1. Mais c’est l’équipe qui décidera si je fais le Tour", avait-il expliqué. Le Colombien a par ailleurs expliqué qu’il ne voyait aucun problème à se sacrifier pour le quadruple vainqueur de l’épreuve mais "seulement s’il a de meilleures jambes que moi", a-t-il également précisé.
Froome et Bernal se réservant le Tour, les deux autres leaders, Geraint Thomas et Richard Carapaz devraient emmener Ineos sur le Giro. Si le Gallois y voit un moyen de s’affranchir des deux premiers cités, l’Équatorien veut y défendre son titre. "J’espère vraiment être au départ du Tour d’Italie l’année prochaine", a-t-il confié lors de la présentation de la course au maillot rose.
Avant de prendre une décision, le patron de la formation britannique, Dave Brailsford, veut analyser chaque parcours dans les moindres détails. "Avec le staff, les entraîneurs, les directeurs sportifs, on va réfléchir, se mettre autour de la table, envisager ce qu’il faudrait pour gagner, à quels coureurs ce parcours correspond le mieux, qui peut faire quoi. Et après, on va discuter avec les coureurs. Eux-mêmes diront peut-être : ‘Moi je préfère le Giro et la Vuelta’ ou ‘Je veux courir le Tour.’" Tout cela sans compter les jeunes Pavel Sivakov, Tao Geoghegan Hart ou Ivan Sosa qui devront patienter au moins un an encore avant de pouvoir saisir leur chance.
Ce qui est sûr, c’est que Ineos veut frapper un grand coup en 2020 sur les grands tours, comme l’a révélé Michal Kwiatkowski en amont du Critérium de Saitama. "Nous verrons comment Froome reviendra. Je pense qu’il va bien mais nous avons d’autres coureurs comme Thomas, Bernal ou Carapaz. Et pas seulement eux, mais beaucoup d’autres. Je pense que nous pouvons avoir une bonne saison. Nous pouvons certainement gagner les trois grands tours avec Carapaz sur le Giro, Froome sur le Tour et Bernal sur La Vuelta, par exemple."
Simple hypothèse, ou programme déjà décidé ? Réponse en 2020.