Julian Alaphilippe avant Liège-Bastogne-Liège: "C'est vrai, je fais partie des favoris... Mais je ressens un peu de fatigue"
- Publié le 27-04-2019 à 16h11
- Mis à jour le 27-04-2019 à 23h59
Julian Alaphilippe peut obtenir dimanche un nouveau succès majeur ce printemps. Alors que son équipe domine la campagne des classiques et que lui-même a enrichi son palmarès de neuf succès, dont les Strade Bianche, Milan-Sanremo (son premier Monument) et une deuxième Flèche wallonne consécutive, tout en se hissant en tête du classement mondial, Julian Alaphilippe peut profiter d’une 105e édition de Liège-Bastogne-Liège au final redessiné pour réaliser une nouvelle grande performance.
"C’est vrai, je fais partie des favoris", reconnaît le Français. "Le plus grand ? Je ne sais pas, je suis parvenu à maintenir ma forme. Mais, de là à dire que je suis le principal favori… Je ressens un peu de fatigue, je voulais arriver à mon pic de forme très tôt, en mars, pour les courses italiennes et ça m’a réussi. Mais, depuis j’ai bien géré, sinon je n’aurais pas gagné mercredi, la Flèche."
Julian Alaphilippe poursuit son analyse.
"Finalement, ma chute au Pays basque aura peut-être été un mal pour un bien, je suis arrivé sur ces courses avec un peu plus de fraîcheur", continue le coureur de Deceuninck-Quick Step. "J’étais encore un peu juste à la Flèche brabançonne, déjà meilleur à l’Amstel, même si je n’ai pas gagné, et encore plus costaud mercredi à Huy. J’espère que ça ira tout aussi bien dimanche. C’est une course que je rêve de gagner. J’y arrive dans de bonnes dispositions. On a une équipe très, très forte. Je sais qu’il y a de l’attente, mais cela ne changera rien dans ma façon de courir. Nous sommes très motivés avec l’équipe pour faire la plus belle course possible et la remporter, on a les armes pour cela."
Le Français peut devenir le premier depuis plus de quarante ans à gagner à Sanremo et à Liège la même saison.
"Je ne me focalise absolument pas sur ce genre de statistiques, je me fixe des objectifs", dit-il. "Et Liège est vraiment un de mes principaux objectifs. Après, je ferai une petite coupure, donc je vais me donner une dernière fois à fond. Avoir gagné Milan, c’était vraiment spécial, mais maintenant, je suis sur les classiques ardennaises et je suis tout autant concentré et motivé. Je suis très heureux d’avoir gagné la Flèche mais je suis encore plus motivé pour remporter une première fois Liège-Bastogne-Liège. De toute façon, j’aurai déjà réussi une incroyable première partie de saison."
Le Français pense que le parcours remodelé peut l’aider.
"J’étais impatient de découvrir les changements", dit Alaphilippe. "Finalement, cela me plaît beaucoup. Je préfère ce final au précédent. Je crois que cela peut ouvrir la course plus tôt, l’enchaînement des côtes va être terrible et il y aura beaucoup de coureurs qui vont vouloir dynamiter la course afin d’éviter un sprint. Mais, s’il y a un sprint, ce dont je n’ai pas peur, je ne crois pas que ce sera celui d’un grand groupe. Je peux m’adapter à plusieurs scénarios."
Le vainqueur de la Flèche se méfie malgré tout d’un coureur et d’une équipe.
"Beaucoup d’équipes et de coureurs très forts", remarque-t-il. "Depuis le début de saison, l’équipe Astana est très costaude et notamment Jakob Fuglsang. Ils vont tout faire pour éviter un sprint, Jakob est très capable d’arriver seul. On va devoir éviter de nous faire piéger. Je n’ai peur de personne en particulier, mais, lui est capable de me mettre en difficulté dans les bosses… La Roche-aux-Faucons risque d’être terrible. Il va falloir être fort pour résister. Je crains peut-être plus la météo, s’il fait froid et qu’il pleut, c’est quelque chose que je n’aime pas trop. J’ai de mauvais souvenirs de l’édition 2016 avec la neige, la grêle, le froid. J’avais vraiment souffert. Depuis, je suis sans doute devenu plus résistant."